Doublé de Sofiane Diop puis doublé d'Ansu Fati : œil pour œil, dent pour dent. Dans un match à trois pénaltys, Nice prend un point à dix sur le terrain d'une équipe de Monaco qui n'a pas surfé sur l'élan de la Ligue des champions. Et les deux équipes pourront avoir des regrets...
Nouvelle édition du Derby de la Côte d'Azur ce dimanche au Stade Louis-II. L'AS Monaco venait de prendre un point crucial en Ligue des champions, qui devait lancer pour de bon sa saison. L'occasion était donc parfaite pour le vérifier contre l'OGC Nice, en perdition en Coupe d'Europe, mais pas encore en Ligue 1.
La VAR et Sofiane Diop en action
Sous un grand soleil couchant, les Monégasques venaient rapidement s'installer dans le camp adverse, imprimant une forte pression. Sauf qu'à la première incursion niçoise, la panique semblait régner dans la surface locale. Ce match sentait donc les buts, et Monaco faisait tout pour tirer le premier. Mais c'est bien Nice qui inversait la première tendance, notamment sur un contre de Terem Moffi conclu par une frappe juste à côté (12e).
Et la deuxième occasion manquait d'être payante quand Charles Vanhoutte remettait une balle dans le paquet après un corner, et Antoine Mendy, resté aux avant-postes, trompait Philipp Köhn, mais la VAR était impitoyable sur le hors-jeu (17e). Monaco tentait de réagir sur phases arrêtées, puisque les ailiers n'arrivaient pas à créer des brèches. Mais sans succès, et l'ouverture du score se faisait attendre. Mais elle finissait par arriver quand Sofiane Diop, qui héritait d'un ballon à l'angle de la surface, exploitait la fragilité de la défense susmentionnée d'une frappe enroulée subite qui surprenait totalement Köhn (29e).
La réaction monégasque manquait d'être immédiate sur un coup franc qui emmenait un cafouillage monstre dans la surface niçoise, heureusement sans gravité. Mais la défense des visiteurs semblait, elle aussi, sur un fil. Un état de fait validé quand Ali Abdi prenait deux jaunes totalement évitables en dix minutes, et rentrait aux vestiaires dès la 34e minute.
On attendait le cauchemar pour Nice, mais c'est pour Monaco qu'il arrivait quand Krépin Diatta commettait une main absolument inutile dans la surface, confirmée par la VAR malgré l'assurance du défenseur. Sofiane Diop ne se faisait pas prier pour profiter de l'aubaine (42e). Mais la VAR prend et la VAR donne, puisqu'elle détectait une main d'Antoine Mendy pour un pénalty-cadeau. Ansu Fati transformait le cadeau en but de justesse, de quoi maintenir un grand suspense à la pause (1-2).
Un point, c'est tout
Mené, mais en supériorité numérique, Monaco revenait fatalement des vestiaires pied au plancher, et il ne fallait que 5 minutes pour voir Folarin Balogun se faire balancer par Moïse Bombito dans la surface. Non seulement le défenseur canadien se blessait sur l'action et quittait le terrain, mais Ansu Fati se jetait sur l'occasion et égalisait sans trembler.
Un nouveau match commençait alors, et il sentait bon le KO. Nul doute que l'équipe qui allait marquer le but suivant allait mettre une belle option sur la victoire finale. Nice mettait un peu de temps à sortir la tête de l'eau, alors qu'en face, Balogun était remuant depuis son entrée. Mais le soufflet était retombé, et tout le monde commençait à se demander si ce n'était finalement pas un bon point qui les attendait.
Pourtant, Monaco ne ménageait pas ses efforts. Notamment sur une tête décroisée signée George Ilenikhena à l'entrée du dernier quart d'heure, qui léchait le poteau. Le joker monégasque se montrait intenable, se créant une nouvelle occasion (79e), mais Yehvann Diouf veillait au grain, comme cela allait être le cas sur les dernières tentatives des locaux. Le jeu monégasque allait alors se déliter, et Nice faisait bloc pour sauver ce point, ce qui allait finalement être le cas : malgré 9 minutes de temps additionnel, Monaco et Nice allaient se séparer sur ce 2-2 qui, finalement, n'arrange personne et laissera des regrets à tout le monde.
Homme du match Flashscore : Sofiane Diop