Promu de justesse en toute fin de saison derrière Le Havre, Metz s'est retrouvé en Ligue 1 dans la peau du club aux maigres ambitions. Évidemment, l'objectif d'ici le mois de mai est le maintien. Mais, au regard de l'effectif présenté en ce début de saison, on n'imaginait pas forcément de tels résultats après cinq journées disputées.
En effet, le FC Metz pointe actuellement à la 7ᵉ place du championnat avec 8 points au compteur. Grâce à des victoires à Clermont et Lens ainsi que des matches nuls face à Marseille et Reims, les hommes de László Bölöni sont sur une très belle dynamique.
Si l'on regarde les scores de plus près, il s'avère qu'il n'y a pas seulement eu de la réussite. Face aux Marseillais à Saint-Symphorien, les Grenats ont été dominé dans le jeu, mais ont su faire parler leur talent dans les trente derniers mètres pour marquer deux jolis buts. Au Stade Gabriel-Montpied, ils ont su être meilleurs que leur adversaire malgré 28 % de possession de balle. Contre les Rémois, une nouvelle fois face à une équipe plus forte sur le papier, ils ont été finalement plus dangereux et ont mérité le 2-2.
Enfin, contre les Sang et Or, l'équipe de Bölöni a fait parler son réalisme, car elle a réellement souffert des assauts adverses. Surtout, son gardien Alexandre Oukidja a sorti une très grande performance avec ses 10 arrêts.
Des jeunes talents sur le point d'éclore
Malgré l'importance de certaines individualités, comme celle de Mikautadze qui est malheureusement parti en fin de mercato à l'Ajax, Metz a une carte à jouer. Les observateurs n'avaient peut-être pas vu une chose : la qualité de certains jeunes joueurs qui pourraient se révéler dans les semaines et mois à venir. Surtout, ils ont déjà à pointer le bout de leur nez. Bölöni est peut-être un entraîneur dépassé, mais il est prêt à lancer les jeunes joueurs dans le grand bain et cela pourrait faire la différence.
Ces dernières années, Metz a souvent fait l'ascenseur, mais a prouvé que c'était un club capable de former des joueurs et de bien les vendre ensuite. Ismaïla Sarr (parti à Rennes pour 17 millions d'euros), Pape Matar Sarr (à Tottenham pour 16,9 millions), Mikautadze donc (à l'Ajax pour 16 millions), Boubacar Traoré (à Wolverhampton pour 11 millions) et Habib Diallo (à Strasbourg pour 10 millions) en sont les meilleurs exemples. On peut aussi rajouter Miralem Pjanic notamment, qui avait rejoint l'Olympique Lyonnais en 2008 pour un montant plutôt incroyable à l'époque de 7,5 millions d'euros.
On pourrait en citer d'autres, histoire de se rendre compte de l'importance du centre de formation du FC Metz. Grâce à son partenariat désormais notoire avec Génération Foot, au Sénégal, par où est passé Sadio Mané, le club est capable de sortir de nombreux joueurs talentueux.
Cheikh Sabaly (24 ans), au club depuis plusieurs saisons, pourrait être l'un des fers de lance de l'équipe grenat afin de la maintenir en L1. Il a marqué face à l'OM et au SdR et il semble sur le point de confirmer les espoirs placés en lui. Ailier gauche – qui peut aussi jouer à droite –, il est technique, bon finisseur, rapide et pourrait être le successeur de Mikautadze. Lui aussi Sénégalais, Lamine Camara évolue au milieu de terrain. Il n'a que 19 ans, mais paraît déjà prêt pour la L1. Très intéressant face à Marseille et Reims aussi, il risque d'être un des acteurs majeurs de la saison de son équipe.
Enfin, il y a Joseph Nduquidi, 18 ans également. Milieu de terrain peut-être un moins polyvalent, mais tout aussi prometteur, le natif de Forbach a découvert le haut niveau cet été. Plutôt bon face à Bollaert, il y a des chances que son entraîneur lui redonne sa chance dans les prochaines semaines.
Et, ce n'est pas tout, car Metz a recruté cet été. Joël Asoro, l'attaquant suédois a d'ailleurs déjà prouvé sa valeur en marquant face à Lens, Simon Elisor, Benjamin Tetteh, Kevin Van Den Kherkof, Christophe Hérelle, Maxime Colin ou encore Oscar Estupinan sont venus garnir les rangs mosellans. Face à Strasbourg ce dimanche, 13h00, on pourrait les voir en action et ravir ainsi tous les supporters grenat.