C'était le match de la peur et il a malheureusement tenu toutes ses promesses. Lyon et Clermont n'ont pas été très proactifs ce soir, mais l'objectif n'était certainement pas le jeu, mais plutôt l'enjeu : la victoire.
Des Clermontois enfin efficaces
Dès l'entame de la rencontre, les visiteurs mettent plus de rythme que leur adversaire et gagne les duels. Surtout, comme à son habitude depuis le début de saison, les hommes de Pascal Gastien mettent le pied sur le ballon et tentent d'avoir la possession. Les effets sont immédiats : l'OL recule et offre des espaces à leur adversaire.
À la 9ᵉ minute, sur un contrôle litigieux – mais pas dénoncé par le VAR –, Shamar Nicolson s'engouffre dans la surface et parvient à déstabiliser la défense lyonnaise. Celle-ci est sur les talons et le Jamaïcain se met en bonne position pour centrer. Son coéquipier en attaque, Mohammed Cham est là, au second poteau, et reprend de la tête. Anthony Lopes ne peut rien faire, Clermont ouvre le score et jette un premier froid dans le Groupama Stadium.
Le coup de bambou fait très mal, mais fait surtout réagir les joueurs de Fabio Grosso. Ces derniers mettent immédiatement du rythme à leur tour, fait reculer le bloc adverse et monopolisent le ballon. Cela devient intéressant, mais les espaces ne s'ouvrent pas, la faute à une défense auvergnate très compacte, très solidaire. La confiance n'est déjà plus du côté lyonnais.
Et, alors que les Gones investissent de plus en plus le camp adverse, qu'ils insistent dans leur temps fort, les Clermontois se montrent hyper efficaces. Sur une récupération haute, la projection est immédiate, Yohann Magnin est trouvé à un peu moins de 30 mètres et déclenche une frappe brossée. Celle-ci trompe Lopes, le banc des visiteurs exulte naturellement (35ᵉ). L'OL est dos au mur, le CF63 étonne alors par sa capacité à faire le dos rond – peut-être pour la première fois de la saison.
La physionomie ne change pas durant les minutes suivantes. Retour aux vestiaires, les Gones vont devoir prendre la défense adverse de vitesse s'ils veulent espérer renverser la situation.
L'espoir renaît lorsque Corentin Tolisso réduit le score sur un centre au second poteau, dans le half-space gauche, à la 52ᵉ minute de jeu. Finalement, le but est attribué à Florent Ogier pour un contre son camp, mais l'OL est revigoré.
Sauf que l'énergie n'est pas utilisé efficacement. En début de seconde période, Rayan Cherki a été remplacé par Tolisso, Jeffinho est toujours sur le terrain – puis sorti par Grosso à la 68ᵉ. Mama Baldé est lancé, mais rien ne se concrétise vraiment dans le camp clermontois.
Les Gones n'y arrivent pas, alors que leur adversaire est clairement en gestion, en attendant presque désespérément le coup de sifflet final. En effet, l'équipe de Gastien joue le temps et tient le coup défensivement. Mory Diaw sauve notamment les siens à la 90'+2 sur une tête de Tolisso. Une nouvelle fois, celui formé au PSG réalise un très bon match.