Olivier Pantaloni, plus qu'un caractère
Quand Olivier Pantaloni a signé à Lorient, il y avait de quoi être intrigué. Coach emblématique de l'AC Ajaccio avec qui il a tout connu ou presque entre 2009 et 2012 puis entre 2014 et 2024, le Bastiais avait connu une brève expérience sur le continent, à Tours.
Reprendre une équipe fraîchement descendue en Ligue 2, on demandait à voir. On n'a pas été déçu. La remontée directe, le titre, le trophée de meilleur coach de la saison et le développement de plusieurs jeunes joueurs, à commencer par Eli Jr Kroupi : la greffe bretonne avait pris.
De retour en Ligue 1, Pantaloni connaît la difficulté de valider un maintien. Ce serait trop simple de le qualifier simplement d'entraîneur à poigne et à fort caractère. Le 3-4-2-1 qui structure l'édifice trouve ses automatismes au fur et à mesure de la saison. Certes, pour l'heure, les Merlus sont sur un rythme de relégable, avec un point pris par match en moyenne. Pour autant, cette phase aller demeure positive, car la zone rouge est à trois points et qu'une victoire contre Lyon peut envoyer directement passer les fêtes en milieu de tableau.
Autre point positif : la série actuelle est positive. Lors des trois dernières journées, le FCL a pris 5 points sur 9 avec deux matches nuls contre Toulouse (1-1) puis Nantes (1-1) et une victoire la semaine dernière contre Nice (3-1). Certes, Lorient gagne peu (3 succès) et a connu de sacrées déroutes contre Lille (1-7), l'OM (4-0) et Lens (3-0) mais le club a aussi réussi de belles performances contre Rennes (4-0), Monaco (3-1) et le PSG (1-1).
Au Moustoir, l'athmosphère transcende l'équipe qui n'a perdu qu'une seule fois à domicile cette saison. Pantaloni et ses joueurs ont passé le temps de l'adaptation à la Ligue 1 et au changement de rythme. À présent, Lorient est devenu un client à ne pas sous-évaluer.
Paulo Fonseca, le retour
Depuis la dernière apparition de Fonseca sur un banc de Ligue 1 il s'en est passé des choses : l'OM a gagné un Classique à domicile, le PSG a remporté la Ligue des champions, Donald Trump a été réélu président des États-Unis, Orelsan a sorti un nouvel album... 273 jours au total d'absence pour le coach portugais, qui avait écopé en mars dernier, de neuf mois de suspension après qu'il eut invectivé, tête contre tête, l'arbitre de Lyon-Brest Benoît Millot.
"Beaucoup de choses m’ont manqué pendant cette période" de suspension, a reconnu Fonseca en conférence de presse vendredi, avant ce déplacement au Moustoir. "Loin des joueurs, c’est différent pour ressentir vraiment tous les moments et pas seulement les émotions sur les buts", a regretté celui qui a un tempérament très sanguin.
Parmi les petits plaisirs auxquels l'entraîneur portugais va pouvoir regoûter, il y aura les gueulantes sur ses joueurs à la mi-temps, lui qui était aussi privé de vestiaires, et celles avec son adjoint Jorge Maciel, qui a assuré l'intérim durant 24 matchs de championnat, pour 13 victoires, 3 nuls et 8 défaites.
À Lorient, les deux hommes pourront échanger leur position puisque Maciel est suspendu à son tour pour des propos jugés virulents contre l'arbitrage après la rencontre OL-PSG du 9 novembre, perdue 3-2 par les Lyonnais : "La meilleure équipe d'Europe n'avait pas besoin de jouer à seize en comptant la VAR." Les journalistes lyonnais peuvent donc se rassurer : ils auront toujours un membre du staff avec eux en tribunes de presse, et ce malgré le retour de Fonseca sur le banc.