Plus

Brest souffre mais repousse Nantes, les Bretons s'éloignent enfin de la zone rouge

Brest termine 2024 en beauté.
Brest termine 2024 en beauté.FRED TANNEAU / AFP

Brest a cru avoir plié l'affaire en quatre minutes, mais Nantes a menacé jusqu'au bout cette victoire avant de craquer dans les arrêts de jeu. Un succès néanmoins capital pour les Bretons, qui passeront l'hiver au chaud loin de la zone de relégation, contrairement à leurs victimes du soir.

Toujours incroyable en Ligue des Champions, Brest devait maintenant concentrer son attention sur la Ligue 1. Englués en milieu de tableau, les Bretons allaient probablement pouvoir commencer à regarder vers le haut après la trêve, à condition de venir à bout d'une équipe de Nantes qui avait interrompu une vilaine série lors de la dernière journée, et qui entendait bien profiter de cet élan naissant. 

Mais un dernier match avant la trêve, c'est la possibilité d'avoir deux équipes fatiguées. Entre des Brestois usés par leur campagne européenne et des nantais éreintés par leur lutte récente pour retrouver le chemin de la victoire, le début de match n'était pas d'un énorme niveau. Il fallait une reprise de volée spectaculaire signée Nicolas Pallois (13e) bien sortie par Grégoire Coudert, qui suppléait Marco Bizot dans les cages bretonnes, pour lancer la partie. 

Brest avait clairement du plomb sous les crampons, mais manquait de profiter d'une hésitation coupable de Jean-Kevin Duverne sur une remise en retrait (17e). Décidément peu inspiré, le Haïtien coulait son équipe sur un renvoi de la tête plein axe, dont profitait Kamory Doumbia pour armer une volée gagnante - quoique déviée par Pallois - et mettre Brest sur les rails d'un succès (24e). 

Trois minutes plus tard, Romain del Castillo tirait un coup franc et déposait une galette effleurée de la tête par Brendan Chardonnet, qui doublait la mise. De quoi totalement assommer des Nantais sans réelle réaction. D'autant que les Bretons confisquaient le ballon, et les rares escarmouches visiteuses, menées principalement par un Moïse Simon remuant, ne donnaient pas grand chose. À la pause, on voyait mal comment le sort du match pouvait être inversé (2-0). 

Nantes craque dans les derniers instants

Erreur, puisque moins de trois minutes après la reprise, Nantes se relançait quand Douglas Augusto, oublié au coeur de la défense sur corner, enchaînait contrôle et frappe pleine lucarne. Un but somptueux et totalement inattendu, qui forçait Brest à repartir à l'assaut, car les Canaris semblaient de plus en plus croire à la possibilité de revenir avec quelque chose de leur déplacement. 

Et le jeu n'en devenait alors que plus rugueux, l'homme en noir (ou en bleu) se voyant contraint de dégainer les cartons vitesse Grand V. Le bal des remplacements commençait alors, mais Brest réussissait à reprendre la mesure de son adversaire, sans pour autant tuer le match pour de bon. À la 78e, Abdallah Sima faussait compagnie à la défense, mais ne trouvait que le poteau nantais, laissant présumer d'une fin de match agitée. 

Ce ne sera pas le cas. Certes, Nantes ira se projeter quelques fois dans le camp adverse, mais porteur d'un danger relatif. Et Abdallah Sima viendra enterrer une bonne fois pour toute les espoirs nantais avec un doublé dans les arrêts de jeu, histoire de s'éviter une fin de match à suspense. Brest s'impose 4-1 et passera la trêve à six points devant la zone rouge, et à cinq points des places européennes. De quoi enfin permettre de regarder vers le haut, contrairement aux Nantais, certes pas dans le trio de queue, mais les Canaris terminent 2024 tout sauf sereins. 

Homme du match Flashscore : Romain del Castillo