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Brest "fera comme il pourra" en janvier

Eric Roy le week-end dernier.
Eric Roy le week-end dernier.JEAN-FRANCOIS MONIER/AFP

Avec des blessés qui reviennent au compte-gouttes et une montagne de matches qui l'attendent en janvier, Brest "fera comme il pourra", a admis l'entraîneur Éric Roy avant de recevoir Lyon, ce samedi, pour la 17ᵉ journée du championnat de France.

Battu chez le mal-classé Angers (2-0) pour la reprise, samedi dernier, Brest a dilapidé le bénéfice de sa victoire (4-1) contre Nantes qui lui avait permis de passer une trêve paisible.

Sa 12ᵉ place peut paraître, à première vue, relativement confortable, mais les quatre points d'avance sur les Canaris, 16ᵉˢ et barragistes virtuels, restent un matelas bien maigre.

Surtout quand le prochain adversaire à se présenter à Francis-Le-Blé est Lyon, 5ᵉ et à l'affût d'une place sur le podium en cas de contre-performance de Monaco et Lille qui le devancent. "Ils ont une équipe vraiment très forte", a d'ailleurs averti Roy en conférence de presse, jeudi.

À Lyon, le danger vient de partout, a-t-il souligné, mentionnant un Malik Fofana devenu "un joueur assez déroutant, avec beaucoup de vitesse", les stat' de Rayan Cherki sur les derniers matches, un Corentin Tolisso "revenu à un très haut niveau" ou Jordan Veretout "qui équilibre (l'ensemble) au milieu avec (Nemanja) Matic".

Lees-Melou proche d'un retour

"Après, on a déjà joué des équipes très fortes et on a fait des bons matchs. Je reste malgré tout positif dans la préparation de ce match. On aura notre chance, il faudra la jouer à fond", a-t-il ajouté.

Brest reste considérablement affaibli malgré tout. Son métronome Pierre Lees-Melou ne devrait reprendre que lundi prochain les entraînements complets avec le groupe, sans qu'un retour sur les terrains puisse être fixé pour le moment.

S'il ressent pour le moment moins de douleurs ou de gêne qu'après sa blessure estivale, "le vrai test, ce sera quand il sera vraiment à l'entraînement" et la reprise des confrontations avec des duels et des contacts. "Physiquement il n'est pas mal", a aussi souligné Roy, "on verra ça, mais on va être fixés dans les deux semaines qui viennent".

Lees-Melou est cependant loin d'être le seul joueur à manquer à l'appel, Brest devant affronter encore quelques semaines avec seulement deux défenseurs centraux de métier valides : Brendan Chardonnet, le capitaine, et Abdoulaye Ndiaye.

Les convalescences de Soumaïla Coulibaly et Julien Le Cardinal évoluent aussi favorablement, mais il leur faudra sans doute également au moins deux ou trois semaines pour retrouver du rythme et prétendre à une place dans le groupe.

Roy ne voit rien venir au mercato

"Massadio (Haïdara) peut, ponctuellement, sur un bout de match, jouer comme défenseur central, Edi (Edimilson Fernandes) aussi peut jouer en défenseur central", a énuméré Roy. "C'est sûr que ce ne sont pas des défenseurs centraux de formation (mais) on a des alternatives", a-t-il complété, assurant ne rien attendre du mercato.

"Pour l'instant, j'attends surtout le retour de mes joueurs. Je pense que si on était tous en forme, je n'aurais pas nécessité à prendre quelqu'un", a-t-il tranché, même si cette position pourrait évoluer en cas de rechute des trois joueurs cités.

"On va dire que d'ici 15 jours, je pense, on pourra faire un bilan (...) et il restera encore un petit peu de temps pour le mercato éventuellement", a-t-il poursuivi.

Une politique qui montre que la Ligue des champions n'a pas fait tourner la tête des Brestois, mais qui n'est pas sans risque quand on a encore sept matches à disputer d'ici au 1ᵉʳ février, dont deux en C1 et un en Coupe de France.

"C'est vrai que quand tu prépares à cet enchaînement des matchs, tu as envie d'avoir ton effectif au complet. En tout cas, là, ce n'est pas le cas, on fera comme on pourra", a cependant balayé l'entraîneur.