Premier très gros choc de la saison en Ligue 1, ce soir au Groupama Stadium. Coleader, l'Olympique Lyonnais voulait frapper un grand coup contre un adversaire direct pour la Ligue des champions. Après les remous du début de saison, l'Olympique de Marseille allait-il lancer pour de bon sa saison avant la trêve internationale ?
Une chose était certaine, les deux équipes se sont lancées dans l'Olimpico avec appétit. De l'intensité, peut-être trop, et des premiers contacts ravageurs. Lyon tentait de prendre le contrôle de la partie, mais tout le monde manquait clairement de justesse technique. Et du côté de l'OL, on avait un peu trop tendance à donner le ballon à Malick Fofana et à attendre de voir le Belge faire la décision.
Quand ils se décidaient à jouer, les Gones manquaient de trouver la faille sur une remise de la tête de Fofana pour Abner Vinicius, qui caviardait totalement sa reprise seul face à Geronimo Rulli (15e).
Marseille n'existait pas, subissait les courses lyonnaises, et Rulli semblait commettre l'irréparable sur Abner Vinicius, mais la VAR venait révéler la supercherie du Brésilien, qui prenait un jaune bien mérité (21e). L'OM était transparent, hormis une lourde frappe de Mason Greenwood à côté (et hors-jeu). Marseille devait craquer et craquait juste avant l'heure de jeu, quand CJ Egan-Riley découpait Malick Fofana, et écopait logiquement d'un rouge.
Dès lors, la pression lyonnaise devenait très forte. Une frappe contrée de Tanner Tessmann frôlait la barre de Rulli (34e), un centre d'Abner semait la panique (37e), chaque débordement de Fofana déstabilisait la défense marseillaise. Le Belge envoyait même une lourde frappe sortie par Rulli dans les arrêts de jeu avant un but sur corner refusé pour une charge sur le portier marseillais. À la pause, l'OM pouvait s'estimer heureux de rentrer aux vestiaires sur un score nul et vierge.
Au bout du suspense
Pas de Greenwood au retour sur la pelouse : changement de tactique de Roberto De Zerbi ? L'OL revenait avec toujours autant d'envie, mais subissait un coup dur avec la sortie de Fofana, le Belge semblant touché à la cheville. Et dès sa sortie, le jeu lyonnais perdait en fluidité, même si les centres continuaient à arriver dans la surface. Conscient de cet état de fait, Marseille jouait le contre, et une chevauchée de Pierre-Emile Højbjerg manquait de décrocher un hold-up (63e).
Dans la foulée, un centre d'Abner surprenait toute la défense marseillaise, mais Tessmann caviardait totalement sa reprise. Le match sentait alors le K.O, et Hamed Traoré, trouvé seul dans la surface, se fendait d'une talonnade inutile alors que le but lui tendait les bras (68e). Lyon commencer alors à manquer de souffle, et même si Clinton Mata enroulait un coup-franc au-dessus (77e), on se dirigeait lentement mais sûrement vers un 0-0.
Quand soudain, à 3 minutes de la fin du temps règlementaire, la digue marseillaise cédait sur un énième centre dévié de la tête par Tessmann voyait Nicolás Tagliafico toucher la barre de Rulli. À la réception, Pavel Šulc butait sur Leo Balerdi qui finissait par rentrer le ballon dans ses propres filets. Logique, et cruel en même temps.
Le coup de grâce pour l'OM, qui croyait tenir un point quelque peu inespéré, et qui aurait bien pu l'arracher sur une dernière occasion d'Højbjerg au bout du bout du temps additionnel. Victoire 1-0 de Lyon, relativement séduisant, et toujours leader de Ligue 1 avec trois victoires en trois matchs. Trois, c'est le nombre de points de Marseille, qui a raté son début de saison. La trêve internationale arrive sans doute à pic...