Le creux a été atteint début-décembre après un match nul et vierge plutôt terne contre Reims à la Meinau. Depuis, le Racing Club de Strasbourg a rebondi avec brio, ne connaissant la défaite qu'une seule fois en Ligue 1. C'est Rennes qui est parvenu à mettre en échec l'actuel 7ᵉ du classement le 2 février (0-1).
Hormis cette contre-performance, il n'y a pas une ombre au tableau et tout semble aller pour le mieux à l'extrême-est de l'Alsace. Évidemment, tout n'est pas parfait, mais sur le plan des résultats, il est difficile de pouvoir faire mieux.
Ce dimanche, à l'occasion de la 25ᵉ journée, le collectif emmené par Liam Rosenior défie Nantes à la Beaujoire dans la peau du favori. Et, au regard du calendrier, les trois points sont importants.
De plus, ce statut pourrait se poursuivre au regard de ce qui attend les Strasbourgeois dans les prochaines semaines. Certes, il y a de la concurrence devant, mais désormais, il vaut mieux viser haut tant les espoirs sont permis.
Un collectif convaincant
Il y a presque six ans, grâce à un succès en Coupe de la Ligue, le Racing avait de nouveau goûté à l'Europe. Malheureusement, la joie avait été de courte durée, la faute à un tour préliminaire perdu face à l'Eintracht Francfort (1-3 au cumulé).
Avant ça, voilà 14 ans que le club alsacien n'avait pas disputé de joutes continentales – c'était en Coupe de l'UEFA. Et si l'on va plus loin, Strasbourg a déjà participé à la C1. C'était lors de la saison 1979-1980, à la suite du titre de champion de France remporté par le collectif de Gilbert Gress. L'Ajax avait mis fin au joli parcours en quart de finale grâce à un 4-0 infligé au stade olympique d'Amsterdam.
Mais, nous voici en 2025 et la réalité est tout autre. Pourtant, l'idée de jouer la Ligue des champions la saison prochaine fait son petit bout de chemin.
Avec 37 points au compteur, Strasbourg n'est qu'à six points de la première place qualificative pour l'élite européenne, qui est actuellement occupée par Monaco. Mathématiquement, imaginer le RCSA grimper encore les marches du classement n'est pas infamant alors qu'il reste dix journées. Si l'on revoit les ambitions à la baisse, Lyon est juste devant, avec deux points de plus et occupe la place qualificative à la Ligue Europa Conférence.
Il y a trois ans, Julien Stéphan – qui entraînait alors le club strasbourgeois – était parvenu à hisser l'équipe à la 6ᵉ place à la fin des 38 journées. Malheureusement pour la Meinau, cette dernière n'était pas qualificative. En 2025, c'est différent et cela est plus qu'envisageable.
Seul Stéphan, par ailleurs, a fait mieux que Rosenior après 24 rencontres au XXIᵉ siècle (41 points pris contre 37). Et, justement, le technicien anglais a-t-il les moyens de faire mieux ?
Depuis le début de saison, Strasbourg tente systématiquement d'imposer son football. Ça n'a pas toujours fonctionné, mais c'est plus que louable et son entraîneur a une philosophie de jeu à laquelle il essaye de se tenir. Résultat, un véritable esprit collectif s'en échappe à chaque match. Techniquement, ça a du sens et mentalement, on sent que le Racing forme une certaine osmose.
Désormais, lorsqu'on regarde le calendrier, il s'avère que les Strasbourgeois ont toutes les raisons de croire une fin de saison en boulet de canon. Nantes ce week-end, puis Toulouse avant la trêve internationale.
À l'arrivée du printemps, trois réceptions s'annoncent délicates : Lyon (28/03), Nice (13/04) et Paris (04/05). De plus, le déplacement à Monaco risque d'être décisif seulement une semaine après le match face aux Aiglons. Hormis ces affiches, les sept autres sont face à des adversaires moins bien classés. Plus que jamais, l'heure est à l'optimisme.