Avec Pogba mais sans âme, Monaco coule à pic chez un Stade Rennais relancé

Rennes était en feu ce soir.
Rennes était en feu ce soir.Photo par LOU BENOIST / AFP

Si le retour de Paul Pogba a finalement eu lieu, c'était au moment où Monaco avait déjà sombré corps et âmes au Roazhon Park. Rennes a surclassé son adversaire et poursuit son redressement, l'ASM est clairement au creux de la vague.

La question que tout le monde se posait avait trouvé réponse avant ce match entre le Stade Rennais et Monaco : Paul Pogba était bien sur la feuille de match, mais pas titulaire. Ayant aspiré toute l'attention autour de la rencontre, l'ancien champion du monde devait enfin fouler les pelouses de Ligue 1 au cœur d'un match absolument capital pour les deux équipes. 

Le match mettait un peu de temps à se lancer, mais les Bretons se sont dévoués pour mettre du rythme, s'exposant par là même à des contres monégasques. L'ASM mettait sa patte au milieu de terrain, mais les occasions se faisaient attendre. Monaco était même trop facile quand Kassoum Ouattara, lancé par Ansu Fati, tergiversait entre tirer et remettre à son passeur, et gâchait une balle de but (13e). 

Dominé dans le jeu, Rennes allait pourtant ouvrir le score de manière totalement inattendue, quand Abdelhamid Aït Boudlal initiait un contre, s'offrait une magnifique chevauchée, et se faufilait sans problème dans la défense monégasque pour reprendre victorieusement le centre de Mahdi Camara... de la cuisse (20e) !

Monaco disparaissait alors des débats, et prenait l'eau. Serrant les dents, les visiteurs laissaient passer l'orage, avant de repartir à l'assaut de la cage bretonne, manquant de peu l'égalisation sur une frappe trop enlevée signée Ansu Fati. Le match s'animait enfin, et si la domination était monégasque, Lukáš Hrádecký devait sortir le grand jeu sur une frappe vicieuse de Camara (41e). Néanmoins, à la pause, Rennes tenait le score et Monaco devait proposer autre chose pour renverser la situation (1-0). 

Naufrage monégasque, démonstration rennaise

Mais la deuxième période commençait de la pire façon pour les Monégasques, puisque si Hrádecký sortait une frappe tendue de Musa Al-Taamari, il ne pouvait qu'observer l'apathie de sa défense qui laissait Mahdi Camara se jeter et doubler la mise de la tête (49e). 

Et dans la foulée, Breel Embolo manquait de marquer exactement le même but, la défense intervenant cette fois. Monaco n'y arrivait pas, ne trouvait plus d'espaces, subissait la domination bretonne, et Sébastien Pocognoli changeait son attaque pour tenter de secouer son équipe. Mais c'est l'inverse qui se produisait quand Denis Zakaria massacrait la jambe de Lepaul. Direction la douche pour le capitaine monégasque (66e). 

Que pouvait alors espérer Monaco ? Rien, et encore moins quand son ex, un certain Breel Embolo, venait clore les débats en transformant en but une galette de Przemysław Frankowski devant une défense encore une fois apathique (74e). 

Et au moment où le staff monégasque allait faire rentrer Paul Pogba, Mahdi Camara provoquait un pénalty que Ludovic Blas se faisait une joie de transformer (83e). Le champion du monde foulait finalement la pelouse du Roazhon Park, mais sans peser sur une rencontre pliée depuis longtemps, malgré la réduction du score de Mika Biereth dans les arrêts de jeu. Victoire 4-1 du Stade Rennais, transfiguré depuis quelques semaines, et qui a totalement surclassé une équipe de Monaco qui est décidément au cœur d'une saison bien compliquée...  

Homme du match Flashscore : Mahdi Camara