QUESTION : Après deux ans à Auxerre, quel regard portez-vous sur l'évolution du club ?
RÉPONSE : "Le club est sur la bonne voie. Quand je suis arrivé, on sentait que le club, après dix ans de L2, n'était peut-être pas prêt structurellement à affronter la Ligue 1. Depuis deux ans, il a bien travaillé, surtout après sa relégation. La descente est souvent un traumatisme. Cela a été bien géré par l'AJA en démontrant que l'on avait envie de revenir en L1 en ayant les structures adéquates. La saison dernière a été magnifique en L2. Mais on se rend compte que l'on retrouve une Ligue 1 à 18 clubs plus concurrentielle qu'auparavant".
Q : Comment jugez-vous le niveau de votre effectif ?
R : "Nous avons maintenant des profils de joueurs correspondant mieux aux exigences du haut niveau. On sait que la saison va être très difficile. Nous faisons partie des équipes du deuxième ou troisième chapeau. La série de quatre victoires et un résultat nul que nous avons réalisée nous permet d'être plus sereins dans le travail. Il faudra lutter jusqu'au bout (pour le maintien) avec beaucoup d'autres équipes, mais nous aurons notre mot à dire en Ligue 1".
Q : La défaite à Toulouse a-t-elle cassé cette dynamique ?
R : "Toulouse comme Saint-Etienne (3-1, ndlr), sont un peu les deux mêmes défaites. Nous ne sommes pas entrés dans ces matches avec la même volonté. Pour moi, il n'y a jamais de mal pour un bien. Il y a simplement à faire comprendre aux joueurs que tous les matches de L1 sont très difficiles, et que le jour où on est moins bien, on est sanctionné, comme à Toulouse. Maintenant, il ne faut pas remettre tout en cause, mais se remettre au travail pour bien finir l'année civile 2024 avec trois matches à domicile dont le match de Coupe de France contre Dunkerque (L2). Et deux en championnat face à des équipes du haut de Ligue 1, PSG puis Lens".
Q : Comment appréhendez-vous la venue du PSG ?
R : "Nous n'avons pas les mêmes soucis que les Parisiens, mais je suis persuadé que ce n'est pas le bon moment pour les jouer, car ils sont un peu critiqués. Ils ont toujours des réponses à donner sur le terrain. J'espère qu'on n'en sera pas les victimes. Mais quoi qu'il arrive, c'est un match super intéressant à jouer. Nous avons lutté toute la saison dernière pour disputer ces matches-là. Il faut y aller avec de l'enthousiasme et non en victime même s'il n'y a pas photo entre les deux effectifs".
Q : Avez-vous un regard sur la formation qui fait partie de l'ADN du club ?
R : "Bien sûr. L'AJA ne peut se passer de la formation et cela se restructure de mieux en mieux. Durant les dix années de Ligue 2, le club avait un peu évacué cet aspect. Beaucoup de jeunes s'entraînent avec nous. Certains ont intégré le groupe pro. C'est pourquoi j'ai voulu que l'effectif pro soit court cette année pour qu'il y ait de la place pour ces jeunes à l'entraînement des professionnels. À Lorient, j'avais fait débuter neuf joueurs en L1. À Auxerre aussi, il y en a qui découvrent l'élite. Nos U19 prennent de l'expérience en Youth league. Par rapport aux problèmes financiers et de droits TV, il y a un bon travail à faire sur la formation. Nous avons un noyau de joueurs formés au club qui progresse avec l'équipe en L1."