"L'équipe a ressemblé à ce que je veux globalement dans son énergie, dans son jeu, dans sa personnalité. On a vu une équipe qui a avancé, qui a été capable de gagner des mètres par la course", a déclaré Beye après le match nul à Toulouse cette semaine.
Il y a eu la défaite contre Nice le week-end dernier (1-2), mais sinon les Rennais n'ont enchaîné que des matches nuls. Au Stadium, ce fut leur sixième de la saison, aucun autre club n'a fait pire.
Une donnée qui en dit long sur ce collectif qui ne prend pas nécessairement l'eau, mais qui manque d'efficacité dans les deux surfaces. Dans cette Ligue 1, plus que jamais, il faut avoir cette force supplémentaire afin de faire la différence. Car, depuis son début de mandat, Beye souhaite mettre en place des idées sur le terrain pour construire un collectif qui a du sens. Et finalement faire plaisir à un public qui mange son pain noir depuis de nombreuses années maintenant.
Sauf qu'en réalité, ça ne prend pas forme et ce Stade Rennais donne une mauvaise impression. Celle d'une équipe sans relief, qui ne parvient pas à se démarquer.
Un projet de jeu pas vraiment abouti
"Je n'entraîne pas pour motiver les joueurs à jouer au football et à s'entraîner", a d'ailleurs affirmé Habib Beye devant la presse vendredi.
Depuis le début de saison, certains de ses joueurs n'ont absolument pas répondu aux exigences. Des choix difficiles ont été faits et ça a failli fonctionner à Toulouse. Mais comme contre Nantes et Le Havre, Rennes a fini par perdre son avantage au score. Ça ne tient pas à grand-chose, car si ces succès avaient été validés, la situation serait évidemment plus simple à vivre – avec quelques points de plus au compteur.
Ce dimanche, face à Strasbourg, le défi s'annonce difficile, mais pas impossible. Les joueurs alignés par Beye devront faire les efforts demandés et l'abnégation de ce groupe pourrait finir par payer.
"C'est une question de demande et d'exigence. Si tu réponds à cette demande, à ce moment-là, tu fais partie de notre projet et de ce qu'on veut être en tant qu'équipe. Si tu ne réponds pas à cette demande, il y en a d'autres qui le feront. C'est la logique de la concurrence, c'est la logique d'un groupe", a déclaré l'entraîneur de 48 ans.
À première vue, son discours est clair, mais le problème peut aussi venir des éléments qu'il a à disposition. Humainement, il est possible que le courant ne passe pas forcément avec l'ensemble du vestiaire.
Écartés ces derniers jours, Ludovic Blas et Seko Fofana vont attendre de voir si les recrues estivales peuvent enfin prendre le pouvoir. Offensivement, Breel Embolo et Esteban Lepaul sont plutôt convaincants, mais il faut désormais passer la vitesse supérieure en faisant gagner leur équipe.
Réponse ce dimanche à 15h00 où Valentin Rongier et Mahdi Camara notamment seront particulièrement attendus au Roazhon Park. Le 2 février 2025, Beye avait idéalement lancé son mandat avec une victoire sur les hommes de Liam Rosenior. Va-t-il boucler la boucle malgre lui ?
