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Après trois défaites, nouveau faux-pas déjà interdit pour Nice contre Auxerre

Antoine Mendy contre Toulouse le week-end dernier.
Antoine Mendy contre Toulouse le week-end dernier.DIMITAR DILKOFF/AFP

Après trois défaites, deux contre Benfica en tour préliminaire de Ligue des champions et une à domicile contre Toulouse en L1, Nice, où Franck Haise a tapé du poing sur la table, n'a pas le droit à l'erreur ce samedi contre Auxerre.

L'entraîneur a détesté la première mi-temps de ses joueurs face à Toulouse en ouverture du championnat (défaite 1-0). Il n'a pas mâché ses mots à la pause, mais cela n'a pas suffi. Certes, les Aiglons ont ensuite été meilleurs, mais ils ont "manqué d'efficacité dans les deux surfaces, seule chose qui peut nous faire défaut", assure le gardien Yehvann Diouf.

Pourtant, son entraîneur a ciblé d'autres points de défaillance, à commencer par l'attitude : "Ce que j'attends, c'est que mon équipe soit combative dès le départ, qu'elle montre beaucoup de courage, qu'elle soit joueuse et ait envie de faire un football attractif. Je leur dis tous les jours", indique-t-il.

"Pour ça, il y a certains efforts à faire, insiste l'entraîneur. Depuis 23 ans que j'entraîne, mon message est identique, clair et souvent répété. Pour ceux qui l'entendent moins, il y a le banc de touche, comme dans tout sport avec de la concurrence. Parfois, ça va jusqu'à la tribune. C'est la vie des sportifs. Mes attentes, mon exigence ne changeront pas. J'aime mes joueurs, les protège, mais suis très exigeant avec eux. Avec la concurrence, je fais des choix."

Nice a recruté le milieu Salis Abdul Samed et l'attaquant Kevin Carlos. Pablo Rosario, en instance de départ, réintègre le groupe. Malgré neuf joueurs absents, Haise va pouvoir modifier sa formation face à Auxerre. Car certains comme Badredine Bouanani, Isak Jansson, Tom Louchet ou Jonathan Clauss n'ont pas été au niveau.

Clauss devrait être absent en raison d'une cheville récalcitrante. Le milieu souhaite être transféré à Leverkusen, ce qui "peut expliquer en partie ses performances récentes", selon son coach. Mais les autres pourraient déchanter.

"Esprit de revanche" 

"Certains n'en font pas assez", assure Haise, se disant "content qu'il y ait de nouveau un peu de concurrence, qui augmentera dans les prochaines semaines".

"Je connais rarement des joueurs qui, sans concurrence, sont à 100 % de leurs possibilités (...) la réalité, c'est qu'ils ont besoin d'être poussés et se dire : 'Peut-être, je ne vais plus jouer, je ne vais même plus être dans le groupe'", explique le technicien.

Afin de retrouver une équipe conforme à ses attentes, Haise crée donc de l'incertitude et oblige certains à sortir de leur zone de confort. "C'est à eux de me rendre la confiance, la pareille quand je les titularise dix fois consécutives. C'est ça la vie", dit-il. Pour Diouf, "une prise de conscience collective" a existé. Durant la semaine, "les attitudes sur le terrain ont été très positives, avec beaucoup d'envie, d'intensité, d'agressivité, et animé de cet esprit de revanche pour ce week-end".

Déjà les supporteurs grondent. Intronisé PDG le 20 août, Fabrice Bocquet, ainsi que le directeur sportif Florian Maurice et Frank Haise ont d'ailleurs reçu, mercredi, quelques représentants du groupe Populaire Sud.

Haise a apprécié "les échanges transparents, honnêtes, où tout le monde peut s'exprimer". "Mais la réalité du club est assez simple à comprendre", souligne-t-il. Outre la baisse des droits TV, "il y a un actionnaire qui soutient, mais ce n'est plus le projet d'il y a trois ans. Tout le monde doit l'accepter. Je l'ai accepté sinon je ne serais pas là. Et après, on s'adapte", conclut-il.