Les deux clubs français engagés en Ligue Europa cette saison se rencontraient ce dimanche, dans des humeurs différentes. Alors que l'Olympique Lyonnais avait réalisé une démonstration à Qarabağ jeudi, l'OGC Nice avait sombré à domicile contre les Rangers. Et puisque les Azuréens se déplaçaient avec seulement un point d'avance sur leurs rivaux du jour, la partie s'annonçait serrée au Groupama Stadium.
Mais cette différence d'humeurs n'allait mettre que quatre minutes à faire une différence. Un premier centre raté de Clinton Mata, puis un deuxième cette fois parfait pour Alexandre Lacazette, qui surgissait au milieu d'une défense niçoise apathique pour fusiller Marcin Bulka et faire rugir le stade. Pour trois minutes seulement, puisque Mohamed-Ali Cho se promenait dans la défense lyonnaise et servait Evann Guessand, qui remettait les compteurs à zéro... avant l'intervention de la VAR.
Un sacré coup de semonce pour l'OL, qui tentait de reprendre la main dans l'entrejeu, là où le match était le plus animé. Malick Fofana rallumait la mèche d'une frappe enroulée juste à côté (19e), puis se distinguait de la tête dans la foulée. Mais, après une succession de petites passes, Cho se distinguait de nouveau sur l'aile droite, centrant impeccablement cette fois pour Sofiane Diop, qui égalisait pour de bon cette fois (22e).
À toi, à moi, les Lyonnais vexés réagissaient aussitôt et Marcin Bulka sortait une parade 5 étoiles sur une tête à bout portant de Lacazette. Lyon semblait alors reprendre l'ascendant, destabilisant l'OGC sur les ailes, mais avait perdu sa précision. Les centres n'arrivaient plus aux destinataires, mais la défense niçoise ne faisait que reculer, et laissait Saïd Benrahma prendre son temps pour ajuster un centre impeccable pour Lacazette, tout heureux de s'offrir un doublé (42e).
Dans la foulée, un ballon mal dégagé par la défense niçoise voyait Jordan Veretout armer une reprise parfaite à ras de terre pour tromper un Bulka bien abandonné par les siens. À la pause, le mal était fait, et encore Corentin Tolisso fracaissait-il le poteau avant de rentrer aux vestiaires (3-1). L'OL était donc sur la voie royale et lançait de plus Rayan Cherki dès la reprise histoire de tuer le match pour de bon.
Pourtant, Nicolás Tagliafico faisait une frayeur au Groupama dans la surface, mais la VAR le disculpait. Mais cela donnait des ailes aux Aiglons, qui pilonnaient la défense adverse, et sur un centre parfait de Yael Nandjou, Tanguy Ndombele s'écroulait avant de frapper et ratait un but tout fait qui aurait clairement relancé le match (59e). Peu après, Cherki délivrait une passe magique pour Lacazette, qui contournait Bulka mais ne parvenait pas à conclure.
Mais il obtenait une chance de triplé quand la VAR validait une main inutile de Moise Bombito dans la surface, et le Général ne ratait pas la cible, avant de sortir dans la foulée pour recevoir une ovation bien méritée du Groupama Stadium (70e). Dès lors, le match perdait en intensité, même si Guessand s'octroyait une belle reprise sortie proprement par Lucas Perri.
Et encore, l'addition aurait pu être plus salée si Ernest Nuamah avait levé la tête pour servir un Cherki seul au point de pénalty au lieu de tenter sa chance dans un angle fermé (83e). Lyon s'impose 4-1 et prend la 5e place de Nice, à un point du podium. Une issue logique au vu de la rencontre. Des buts, des résultats, un triplé de leur capitaine : les supporters lyonnais ont toutes les raisons de se réjouir, ceux de Nice vient de prendre deux fois 4-1 en trois jours, et vont commencer à regarder derrière...
Flashscore homme du match : Alexandre Lacazette