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Aguerd-Pavard, la paire de défenseurs centraux qui a permis à l’OM de passer un cap

Pavard et Aguerd au Vélodrome.
Pavard et Aguerd au Vélodrome.ČTK/LAHALLE PIERRE

Arrivés lors des derniers jours du mercato, Nayef Aguerd et Benjamin Pavard ont immédiatement mis Leonardo Balerdi, pourtant capitaine, sur le banc, avant de s’imposer comme la charnière titulaire de l’actuel deuxième de Ligue 1. Les deux défenseurs centraux sont déjà indispensables à Marseille.

En plus d’être brillant sur le terrain, Nayef Aguerd est aussi un homme classe. Alors qu’il est interrogé sur son importance grandissante en conférence de presse, l’international marocain la joue modeste : "En ce moment, on parle de moi comme si j'avais tout changé, alors que ça n'est pas vrai. Ça n’a pas changé que grâce à moi ou Pavard. Si je suis seul, on prend des buts et on perd des matches."

N’empêche que depuis que les deux hommes ont posé leurs valises à Marignane dans les derniers jours du mercato, l’OM ne compte qu’une courte défaite 2-1 face au Real Madrid en Ligue des champions pour cinq victoires et n’a surtout encaissé que deux buts en six matchs, dont deux penaltys de Kylian Mbappé sur la pelouse du Real Madrid, un soir où Aguerd était absent. Une petite révolution s’il on compare avec le début de saison de Marseille, qui sans ses deux tours de contrôle en charnière avait encaissé quatre buts en trois matchs, pour deux défaites et une seule victoire.

Décisifs sur le terrain et déjà leaders du vestiaire

Nayef Aguerd et Benjamin Pavard ont même réussi à bousculer la hiérarchie du vestiaire, puisque Leonardo Balerdi, habituel indéboulonnable de l’arrière-garde phocéenne, a pris place sur le banc, voyant même ses concurrents lui piquer aussi son rôle de chef de bande. "Pavard est déjà un leader de l’équipe, comme Aguerd, Emerson, et comme est en train de le devenir O’Riley", assurait Roberto De Zerbi en conférence de presse ce vendredi.

Une assise défensive appréciée par les supporters phocéens, qui se souviennent d’une fin de saison 2025 où Geoffrey Kondogbia avait dû dépanner dans l’axe et où Luiz Felipe, constamment blessé, avait dû accélérer sa convalescence pour former une paire chancelante dans l’axe. Avec Aguerd et Pavard, Roberto De Zerbi a réussi à "stabiliser" sa défense, pour permettre à son équipe de mieux repartir de derrière sans pression, avec un rôle accru du milieu de terrain dans la construction. Et surtout profiter de la bonne qualité balle au pied des deux centraux, agiles sur les passes en profondeur, qui ont notamment profité à Igor Paixao et Pierre-Emerick Aubameyang face à l’Ajax

"Encore plus qu'en vidéo"

Et forcément, le technicien italien n’a que de bonnes choses à dire à leur sujet. Sur Nayef Aguerd, De Zerbi s’est rendu compte à l’entraînement que le défenseur de 29 ans "était encore plus fort" que ce qu’il pensait "en le voyant en vidéo". "Il s'est intégré très rapidement parce qu'il comprend avant qu'on lui explique. C'est une grande chance de l’avoir !"

Medhi Benatia, directeur sportif du club qui est en grande partie responsable de l’arrivée du défenseur, avait déjà clamé son amour il y a trois semaines pour celui qu’il appelle son "petit" après l’avoir côtoyé en sélection marocaine : "Il nous donne une grande sécurité derrière, c'est un joueur de niveau international. Il s'est adapté de façon magnifique et il se trouve au top avec ses partenaires. Il parle toutes les langues, espagnol, français, anglais... Et il donne beaucoup de calme, que ce soit avec le ballon ou dans les lectures, les replis défensifs. Il va aussi très vite."

Pavard, un central polyvalent

Aux yeux des supporters, Aguerd est surtout l’unique buteur d’une victoire historique (1-0) en Classique face au PSG le 22 septembre dernier au Vélodrome, même si ce but a depuis été attribué comme un contre-son-camp de Marquinhos. Une réalisation qui s’ajouterait à celle de son premier match face à Lorient lors d’une large victoire 4-0. Une rencontre qui avait aussi vu Benjamin Pavard débloquer son compteur avec l’OM, laissant inaugurer tout le meilleur pour cette paire qui disputait ensemble sa première sous la tunique blanche et bleue. 

Si l’international français de 29 ans est moins mis en avant par les observateurs, De Zerbi confie aussi apprécier son profil plus polyvalent, utile quand Marseille s’apprête à disputer 7 matchs en 21 jours : "Normalement, on défend à quatre, et quand on a le ballon, on passe à trois. Il peut jouer en défense centrale ou en latéral droit, selon le match. Avoir tous ces joueurs, c’est une vraie chance." Le marathon et la confirmation d’un mois de septembre éclatant commencent avec la réception du Havre, qui à l’inverse sort de quatre matchs très ternes (3 nuls, 1 défaite).