Les ultras de Strasbourg ont annoncé "ravaler leur combat contre la multipropriété" mais ne chanteront plus tant que "les conditions ne seront pas réunies pour une animation au stade", ce jeudi dans une conférence de presse inédite à la veille du match contre Marseille.
La semaine dernière, le club alsacien a pris "des mesures" concernant l'accueil des supporters au Stade de la Meinau et lors des déplacements, quelques jours après deux banderoles brandies par des Ultras Boys 90 envers le président du club Marc Keller et le capitaine Emanuel Emegha lors de la victoire face au Havre (1-0).
La première invitait Marc Keller à "s'en aller" après "une décennie dorée" et la seconde demandant à Emegha, "pion de BlueCo", l'actionnaire majoritaire, de rendre son "brassard".
"Nous allons jouer l'apaisement et respecter les mesures même si on les conteste, a affirmé ce jeudi Maxime, porte-parole des UB90. On demande leur suspension. Nous entendons l'espoir de chacun que le match (contre Marseille, NDLR) soit animé mais ce n'est pas en procédant de façon brutale que la Meinau retrouvera son ambiance qu'on chérit."
"Je respecte leur opinion, je sais qu'ils aiment le club autant que les autres. Je sais que leurs actions sont motivées par l'amour du club", a commenté en conférence de presse Liam Rosenior, qui appelle cependant "tout autre supporter" à soutenir son équipe face à Marseille, vendredi (20h45) lors de la 6e journée de Ligue 1.
"On demande leur soutien", a répondu Guéla Doué aux ultras. "Le principal est qu'on gagne des matchs et que l'on soit tous ensemble, unis. Il n'y a que comme cela qu'on fera une belle saison."
Depuis l'arrivée de BlueCo, devenu actionnaire majoritaire à l'été 2023, un an après avoir pris le contrôle de Chelsea, les UB90 s'opposent au consortium américain et en particulier à la multipropriété, en faisant une grève des applaudissements le premier quart d'heure de chaque match.
Dans un rare communiqué publié ce jeudi par le club alsacien sur son site, les propriétaires déclarent "réitérer un soutien total à Marc Keller" avec qui ils espèrent "construire ensemble l'avenir du club pour les décennies à venir".
Pour leur part, les UB90 ont décidé de préparer deux banderoles : "Pour un Racing indépendant populaire et différent" et "la liberté d'expression est un droit, pas un privilège". Le Racing ne devrait pas s'y opposer.