Raphael Varane a été la grande trouvaille de Zinedine Zidane, qui l’a conseillé au Real Madrid. Le magicien français a repéré chez son jeune compatriote un véritable diamant brut et, en 2011, il a convaincu Florentino Pérez de le faire venir de Lens au Santiago Bernabéu.
Par la suite, le défenseur tricolore est resté dix saisons à la Casa Blanca, remportant de nombreux titres, dont trois championnats et quatre Ligues des champions. Avec l’équipe nationale, il a atteint la consécration suprême en devenant champion du monde en Russie en 2018.
Aujourd’hui, un an après avoir mis fin à une carrière trop souvent freinée par les blessures, il partage sa vision du football dès qu’il en a l’occasion : "Même aujourd’hui, je fais du sport et je ressens de la douleur. Faire du sport est excellent pour la santé, pratiquer le sport de haut niveau ne l’est pas", a-t-il confié lors de son entretien avec AS.
Il a lié ce point à sa mauvaise performance face à Manchester City lors de la saison 2019/20 : "Lors de ce match, je traînais une commotion. Et elle datait de plusieurs semaines déjà", a révélé le défenseur.
"Lors d’un match précédent, contre Getafe, j’avais reçu un ballon très fort sur la tempe... Les jours suivants, j’étais épuisé. Impossible de récupérer. Je pensais qu’il suffisait de dormir plus, mais en réalité, j’étais commotionné et je ne connaissais pas bien les symptômes. Cela a duré plusieurs semaines. À l’époque, il n’y avait pas de tests. Et je n’étais pas bien, ni en termes de coordination, ni d’énergie".
Le calendrier, un problème pour le "business"
Par ailleurs, il a insisté sur les difficultés liées à un calendrier footballistique trop chargé : "Je ne sais pas si, pour le business, ajouter des compétitions est une bonne chose. Je pense que c’est l’inverse. Parfois, moins c’est mieux. Il n’y a que 272 matchs officiels de NFL, par exemple. Il y a trop de football, trop de compétitions. Les jeunes sont saturés, ils se lassent. Je me souviens, enfant, j’attendais le match de Ligue des champions. Et enfin, il arrivait ! Mais si on en a trop, la qualité baisse et l’intérêt disparaît".
"Kylian Mbappé a dit récemment qu’il pouvait jouer cent matchs officiels par an, mais pas tous à 100%. Parfois, on essaie juste de ne pas se blesser. Je préfère moins de quantité, mais plus de qualité", a-t-il rappelé pour appuyer son propos.
Enfin, il s’est montré très heureux de sa nouvelle vie loin des terrains : "Je suis très à l’aise avec mes projets. Le monde de l’entreprise et celui du football se ressemblent énormément. Et en réalité, à 23 ans, je suis devenu le CEO de ma propre société car j’ai créé un groupe de personnes autour de moi. J’aime aussi beaucoup cette idée de changer le monde, de soutenir des entreprises qui ont du sens pour moi", a conclu Varane.
