L’incident, au cours duquel le parquet a indiqué que l’homme avait imité des bruits et des gestes de singe à l’adresse de Iñaki Williams, a marqué la première affaire d’abus racistes dans le football à être portée devant la justice espagnole.
La saison dernière, le match de LaLiga de l’Athletic Bilbao sur le terrain de l’Espanyol en février avait été temporairement interrompu après que Williams, né à Bilbao de parents ghanéens qui s’étaient rencontrés dans un camp de réfugiés, a signalé des insultes racistes présumées envers son coéquipier Maroan Sannadi.
Le racisme dans les stades espagnols a attiré davantage l’attention depuis que l’attaquant brésilien du Real Madrid, Vinicius Jr, a accusé la Liga et l’Espagne de racisme en 2023 après avoir été la cible d’insultes lors d’un match au stade Mestalla de Valence. Depuis, plusieurs supporters ont été condamnés pour avoir proféré des insultes racistes envers Vinicius.
Dans l’affaire Williams, le parquet avait initialement requis deux ans de prison. L’accusé, dont l’identité n’a pas été révélée, a également accepté de payer une amende, d’être interdit de stade pendant trois ans et d’être exclu pendant cinq ans de toute activité dans l’éducation ou les métiers liés au sport.
Selon la législation espagnole, les peines de prison inférieures à deux ans pour des délits non violents sont généralement suspendues pour les primo-délinquants, ce qui signifie que l’accusé ne devrait pas purger sa peine sauf en cas de récidive.
Revenant sur l’incident, Williams avait déclaré à l’époque avoir été attristé par ces insultes racistes, les qualifiant de "totalement inacceptables" et soulignant que le football est un sport d’équipe qui doit se jouer dans un esprit de convivialité.