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Piqûre de rappel, quand l'humilité précède la gloire : on peut parler maintenant, Lamine ?

OPINION : On peut parler maintenant, Lamine ?
OPINION : On peut parler maintenant, Lamine ?MARCO BERTORELLO/AFP
Avec l'élimination du FC Barcelone de la Ligue des champions face à l'Inter Milan, le jeune talent blaugrana a connu l'une des premières grandes déceptions de sa carrière.

"Tant que je gagne, vous ne pouvez rien me dire", a déclaré Lamine Yamal (17 ans), confiant, arrogant et sûr de lui avant le match aller de la demi-finale de la Ligue des champions, le mercredi 30 avril.

Une déclaration qui pourrait rapidement se retourner contre le joueur, mais qui s'appuie sur sa belle saison et sur la récente victoire contre le Real Madrid en finale de la Copa del Rey quelques jours plus tôt.

Cependant, quelqu'un aurait dû avertir Yamal que de telles déclarations sont à double tranchant et qu'il devrait y réfléchir à deux fois avant de les faire. Il est très jeune et, pour l'instant, personne ne semble vouloir l'arrêter à Barcelone. Et encore moins chez lui, dans son foyer.

À terme, si les choses ne se passent pas comme prévu, comme ce fut le cas au Giuseppe Meazza, ces débordements finiront par affecter négativement la figure d'un garçon éblouissant, mais dont le comportement laisse encore à désirer.

À 17 ans, avec beaucoup de résultats pour son âge, mais sans palmarès établi, il se paie le luxe de décider quand on peut le critiquer et quand on ne le peut pas. Assez choquant, quand on sait que même les plus grands de ce sport ont accepté les commentaires à leur sujet.

Un reflet de la société

Il est surprenant que le Barça, un club qui a toujours été connu pour éduquer ses jeunes joueurs aux valeurs de respect et de dévouement au football, permette certains des comportements de sa star adolescente. Personne ne pouvait-il vraiment lui dire qu'il est irrespectueux de monter dans la loge VIP avec des lunettes de soleil pour saluer le roi de son pays ?

Bien sûr, si son club ne le reprend pas, ce ne sera pas non plus son père, qui le fera. Mounir Nasraoui, son vrai nom, est plus soucieux de vivre dans son rêve et d'exploiter la réussite de son fils pour être partout que de chercher le meilleur pour le joueur. Il est outrancier, irrespectueux dans beaucoup de ses actes et présente plusieurs caractéristiques du mauvais exemple.

En bref, Lamine Yamal est le reflet vivant de la société actuelle. Les jeunes de son âge (pas tous, mais pas mal) se sont habitués à grandir sans limites, à faire ce qu'ils veulent et à penser que personne ne peut leur dire quoi que ce soit. Comme tout le monde, le 19 blaugrana a encore le temps d'adopter certains codes d'éducation qui lui seront utiles dans sa carrière. Mais pour l'instant, voyons s'il nous laisse parler de lui ou si on doit demander sa permission.

Miguel Baeza - Éditeur
Miguel Baeza - ÉditeurFlashscore