La 23e victoire du Real Madrid de la saison en Liga ce dimanche face au Celta, lui permettant de revenir à 4 points du Barça avant le Clásico, est la seule chose positive à retenir côté Merengue. Car dans le jeu, les Madrilènes continuent de jouer contre eux-mêmes. Face au bloc bas imposé par Claudio Giraldez, une véritable impasse pour le Real pendant plus de 30 minutes, les fulgurances d'Arda Güler (33e) puis de Kylian Mbappé (39e) ont permis de cacher une nouvelle fois les carences de cette équipe. Derrière, même à 3-0, les Merengues ont trouvé le moyen de se faire peur en encaissant deux buts, avant de trembler pendant quasiment 20 minutes en fin de match.
Entre l'incapacité à trouver des solutions en phase de possession, le fait d'être tout proche de se faire surprendre sur corner en début de match et les miracles de Courtois sur sa ligne, les Madrilènes n'ont pas maitrisé leur rencontre avant l'ouverture du score. On ne sent aucune cohésion entre les joueurs, ni de cohérence dans les choix du coach, notamment dans le fait de placer le jeune turc seul sur le côté droit plutôt que de favoriser un système plus axial. On peut le dire, ce Real Madrid est une caricature de ce qu'il a pu proposer lors des trois dernières saisons.
Oui, mais voilà, comme souvent cette année, Carlo Ancelotti est sauvé par ses individualités quand l'adversaire est prenable. Sur un corner à la Rémoise, l'enroulé du pied gauche de Güler à l'entrée de la surface à droite est sublime et permet au Real de souffler après 30 minutes de galère. Quelques minutes plus tard, Mbappé profite d'un bon contre et de l'espace laissé par la défense galicienne à droite pour prendre l'espace, avant de frapper du pied droit aussi à l'entrée de la surface. Deux buts sublimes, oui, mais deux arbres qui cachent une forêt de désordre, proche du chaos.
Avec les deux buts d'avance, les Madrilènes sont en confiance dès l'entame de la seconde période. Plein axe, Güler, encore lui, voit l'espace dans la profondeur et adresse un caviar à Mbappé, qui n'a plus qu'à conclure du pied gauche à ras de terre (48e). Le Real Madrid mène alors 3-0 et peut gérer tranquillement la fin de sa rencontre. Carlo Ancelotti en profite et fait plusieurs changements, mais, même là, l'Italien fait ses erreurs. Jacobo Ramón, qui remplace Raúl Asencio, va devoir faire la paire avec Tchouaméni, alors que le meilleur joueur madrilène dans le secteur défensif est le défenseur central espagnol.
En bref, l'équipe encaisse deux buts en deux buts en deux minutes à cause, en partie, de placements approximatifs du Français et d'erreurs de jeunesse de l'Espagnol. Javi Rodriguez marque sur un corner (68e) et Swedberg conclut du pied droit après une belle passe de Iago Aspas (76e). Le Real retomber alors dans ses travers et se fera peur jusqu'au bout puisqu'il va se retrouver dans son camp à jouer la montre. Les Madrilènes s'étaient facilités les choses en menant 3-0, mais cette équipe, comme expliqué plus haut, n'est plus que l'ombre d'elle-même. Ça promet à une semaine du Clásico.