Le rush final n'a pas démarré de la meilleure des façons pour le Real Madrid. Encore engagé dans la course au titre la semaine passée, lors du premier week-end de mars, les Madrilènes ont pris l'eau au Benito Villamarín face à une équipe du Betis allègre et travaillée. Les troupes de Carlo Ancelotti sont retombées dans leurs travers du début de saison, montrant une image bien loin de ce qui avait été proposé après la trêve hivernale. Sans idée et avec une attitude sur la pelouse qui laisse à désirer, ces derniers se sont fait remonter au score après que Brahim Díaz ait ouvert le score dès la 10ᵉ minute.
Une défaite 2-1 qui a permis à ses concurrents le FC Barcelone et l'Atlético de Madrid de prendre respectivement trois et deux longueurs d'avance au classement. Pour rappel, fin janvier, le Real avait 4 points d'avance sur les Colchoneros et 7 sur les Blaugranas. Depuis, entre des décisions arbitrales litigieuses qui ont joué en défaveur des Merengues et un football qui peine à trouver des solutions face aux blocs bas, les Madrilènes ont besoin d'un petit miracle pour remporter le "doblete" (doublé en espagnol) en Liga.

Calendrier favorable, mais accumulation de minutes
Mis à part le déplacement à Villarreal la semaine prochaine et à Barcelone début mai, le Real Madrid n'aura pas à faire face au plus dur des calendriers dans cette fin de saison. Certes, les Merengues doivent encore affronter des équipes comme l'Athletic Club (20/04), le Celta (4/05), Majorque (14/05) et la Real Sociedad (25/05), mais ces rencontres se disputeront chacune à domicile.
Pour pouvoir continuer à espérer d'accrocher le titre, les troupes de Carlo Ancelotti ont d'ores et déjà coché le week-end prochain, celui du 15 mars, durant lequel l'Atlético recevra dimanche le Barça au Riyadh Air Metropolitano. À la Cerámica, c'est une petite finale qui attend les Madrilènes, car en cas de victoire, l'écart se réduira au pire avec l'une des deux équipes, au mieux avec les deux.
Si le calendrier paraît donc plutôt favorable dans le cas où le Real ne manque pas ses rendez-vous à l'extérieur, les performances, elles, continuent d'être influencées par l'enchaînement des matches. Ancelotti ne compte plus le nombre de joueurs blessés cette saison, alors qu'il a dû une nouvelle fois bricoler tout au long de cette saison. Une réalité oubliée par les observateurs du club espagnol et ses fans, habitués à voir le club triompher, et qui gêne l'Italien, selon nos indiscrétions. En effet, ce dernier ne considère pas être reconnu à sa juste valeur dans un contexte qui ne lui a pas été favorable.
Un fait simple qui appuie son propose : avant d'affronter l'Atlético mardi dernier, les Merengues avaient disputé quatre matches de plus cette saison que leur adversaire, soit un mois de compétition en plus. Une donnée que peu prennent en compte. "Nous sommes prêts à nous battre dans toutes les compétitions, en tenant compte de la fatigue qu’il y a, a lancé le technicien de 65 ans en conférence de presse. Je suis plus tranquille pour demain (Rayo), nous avons eu cinq jours de repos. Pour le match contre le Betis, nous avions eu beaucoup moins, et cela coûte davantage au niveau physique et mental. Il faut en tenir compte".
Encore cet après-midi, le Real Madrid devrait devoir composer sans Antonio Rüdiger, grippé. Conséquence à cela, l'Italien va devoir faire le choix de repositionner Tchouaméni en défense ou de titulariser Alaba tout juste récupéré. Le deuxième choix devrait être celui privilégié, mais il est clair qu'il n'est jamais facile de devoir bidouiller match après match, car l'effectif manque de profondeur. Et pourtant, comme l'a dit Ancelotti, son équipe est "très proche d’une finale de Coupe", de la "1ʳᵉ place en Liga" et "des quarts de finale de la Ligue des champions".
Alors, cette situation tiendra-t-elle jusqu'à la 38ᵉ journée championnat, tandis que le Real dispute encore la Ligue des champions et la Copa del Rey ? Ce serait fanfaron d'affirmer que les Madrilènes peuvent le faire, surtout que ces derniers semblent avoir perdu leur chance en février. Maintenant, si cela se produisait, on serait sur un nouvel exploit pour ce club qui nous a habitué à tant de retournements de situation paranormaux. L'objectif au bout du compte est très important quand on l'analyse froidement : le Real Madrid ne réalise pas de "doblete" depuis les saisons 2006-2007 et 2007-2008. Une éternité pour le plus grand club d'Espagne.