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Le Comité arbitral condamne les menaces contre l'arbitre d'Osasuna - Real Madrid

Luka Modric et l'arbitre lors du match face à Osasuna.
Luka Modric et l'arbitre lors du match face à Osasuna.ANDER GILLENEA/AFP
Les arbitres espagnols ont condamné lundi dans un communiqué les menaces et les insultes visant José Luis Munuera Montero, arbitre du match Osasuna - Real Madrid (1-1), marqué par plusieurs décisions polémiques, dont l'expulsion directe de l'Anglais Jude Bellingham et un pénalty provoqué par Eduardo Camavinga.

"Nous, les arbitres professionnels, désirons exprimer notre rejet absolu des attaques et des menaces que notre collègue José Luis Munuera Montero reçoit à travers les réseaux sociaux et qui l'affectent personnellement ainsi que sa famille", écrit le Comité technique des arbitres (CTA).

"Ces attaques s'ajoutent à la haine et à la violence verbale avec lesquelles nous devons exercer notre travail professionnel chaque week-end et qui, dans les catégories inférieures, se transforme malheureusement en violence physique dans beaucoup plus de cas", regrette l'instance.

José Luis Munuera Montero reçoit depuis plusieurs jours un torrent d'insultes de la part de supporters madrilènes sur son compte Instagram, y compris des menaces de mort.

Il est publiquement accusé par la chaîne de télévision du club madrilène, qui multiplie les tentatives de pression avant et après chaque rencontre de championnat, d'avoir oublié plusieurs pénaltys en faveur du Real, et d'avoir exclu à tort l'Anglais Jude Bellingham pour ce qu'il a considéré comme une insulte le visant.

Le milieu de terrain merengue a nié l'avoir insulté et plaidé "l'erreur de communication": "Je ne veux pas répéter ce que j'ai dit, mais c'est comme 'joder' (juron similaire à 'putain' en espagnol). (...) Il n'y a pas eu d'insulte, cela peut se voir clairement sur la vidéo, je ne parlais pas en direction de l'arbitre, je me parle à moi-même. C'est un malentendu, il a pensé que je le disais contre lui", s'est défendu Bellingham en zone mixte.

"Il s'est passé des choses ces trois dernières rencontres que tout le monde a vues et je n'ai pas envie d'en rajouter parce que je souhaite pouvoir être sur mon banc lors de la prochaine journée", a pesté de son côté l'entraîneur italien Carlo Ancelotti, alors que le Real s'est lancé depuis sa défaite polémique contre l'Espanyol de Barcelone (1-0) dans une guerre institutionnelle contre un arbitrage "complètement discrédité" et un système "corrompu de l'intérieur".