Le joueur de 22 ans a été écarté du groupe de l’Angleterre cette semaine, ce qui a inévitablement déclenché une avalanche d’avis à son sujet dans les médias traditionnels et sur les réseaux sociaux.
Bellingham a expliqué qu’il avait l’habitude de consulter son téléphone pour lire ce que l’on disait de lui sur les réseaux sociaux, mais qu’il y prête désormais très peu d’attention.
"Quand j’étais jeune joueur à Birmingham (City), je tapais mon nom sur Twitter et je lisais tout ce qui se disait. Mais même lorsque les commentaires étaient positifs, j’ai vite compris : pourquoi devrais-je laisser l’opinion de personnes qui ne me connaissent pas influencer la façon dont je me perçois ?", a-t-il déclaré. "Je savais déjà que j’étais un bon joueur avant de le lire sur Twitter – alors à quoi bon lire ce que les autres en pensent ? Évidemment, si je tombais sur des commentaires négatifs, l’effet était inverse. Là encore, je me suis demandé : pourquoi est-ce que j’inflige ça à ma propre santé mentale ? Il y a déjà assez de négativité et de pression dans le sport professionnel, inutile d’en rajouter. Aujourd’hui, même si je lis des commentaires négatifs, cela ne m’atteint plus – mais je préfère tout de même ne pas les voir".
Bellingham estime que les réseaux sociaux sont un outil important pour se rapprocher du public, mais il pense aussi qu’il existe une mentalité du type "tais-toi et encaisse" face à la haine en ligne.
"Avec le développement des réseaux sociaux, il y a plus de moyens d’attaquer quelqu’un, de le faire se sentir mal, et je pense qu’il y a encore un tabou autour du fait de parler de santé mentale. Je sais qu’il m’est arrivé de me sentir vulnérable, de douter de moi et d’avoir besoin de parler à quelqu’un – mais à la place, j’ai essayé de maintenir cette image d’athlète viril qui n’a besoin de personne. En réalité, j’en ai besoin – tout le monde en a besoin. Et on se sent bien mieux après avoir parlé de ses sentiments et de ses émotions".
"En tant que sportifs, on a l’impression que tout nous est possible – qu’on peut tout faire, gagner beaucoup d’argent, et que rien ne nous atteint", a-t-il ajouté. "Mais la réalité, c’est que si nous pouvons montrer notre vulnérabilité, cela ouvre un dialogue plus large pour ceux qui traversent des moments difficiles dans l’ombre".