Il l’a d’ailleurs reconnu lors d’une interview accordée il y a deux semaines au journal Sport et publiée ce mardi.
"J’ai gardé un sentiment étrange après mon départ, à cause de la façon dont tout s’est passé, de la manière dont j’ai terminé mes dernières années sans public, à cause de la pandémie. Après avoir passé toute ma vie là-bas, je ne suis pas parti comme je l’avais imaginé, comme je l’avais rêvé. Comme je l’ai dit, je me voyais jouer toute ma carrière en Europe, à Barcelone et ensuite, oui, venir ici (Miami) comme je l’ai fait, car c’était mon idée, ce que je voulais", a-t-il confié.
Un départ qui lui a brisé le cœur, mais qui guérit peu à peu avec le temps et grâce à l’affection que les gens de la capitale catalane continuent de lui témoigner.
"Je pense que l’amour des gens sera toujours là, pour tout ce que nous avons vécu ensemble", a-t-il commenté, ajoutant que lui et sa famille "manquons beaucoup Barcelone".
"Les enfants, ma femme et moi, nous parlons souvent de Barcelone, de l’idée d’y retourner vivre. Nous avons notre maison, tout, donc c’est ce que nous souhaitons."
Et pourtant, la vie à Miami n’est pas désagréable, mais le Barça reste très présent dans son cœur : "Je remercie Dieu de m’avoir amené là-bas quand j’étais enfant et aussi pour la naissance de mes enfants dans la ville, pour tout le club et la ville en général, car je suis parti tout petit, j’ai grandi et j’ai passé toute ma vie là-bas. Il y a énormément de choses, pas seulement au club, mais aussi dans la ville, qui me donnent envie d’y rester".
Sur la MLS et le départ de Jordi Alba et Busquets : "À propos de son passage à l’Inter Miami, Messi reconnaît qu’il vit les choses différemment, "plus détendu, avec moins de pression, sans avoir l’obligation, même si je l’ai toujours voulu, de gagner et d’atteindre tous les objectifs. Évidemment, on veut gagner, mais la pression est différente et cela permet de vivre plus sereinement, de profiter davantage de la famille, des enfants, de venir à l’entraînement, d’accompagner aux matches, de passer beaucoup plus de temps à la maison au quotidien, d’arriver chez soi et de moins penser au football, de penser à autre chose."

"Tant que je peux et que je me sens bien physiquement, je continuerai de la même manière, en essayant de rester compétitif, de gagner et de toujours donner le maximum. Le jour où je verrai que physiquement je ne suis plus au niveau, que j’ai du mal sur le terrain ou que je n’y prends plus de plaisir, ce sera le moment d’arrêter, mais pour l’instant je profite, je me sens bien et c’est ce qui compte."
"La situation de Jordi (Alba) a été très étrange, surtout parce qu’on ne s’y attendait pas. Avec Busi, on en parlait un peu plus, il y réfléchissait déjà et le disait, mais Jordi, c’est arrivé du jour au lendemain, on ne s’y attendait pas. Un jour, il est venu dans le vestiaire et nous a annoncé qu’il allait le communiquer, qu’il prenait sa retraite sans qu’on en ait parlé ou qu’il l’ait évoqué avant. Pour nous, ça a été soudain et plus surprenant. Mais oui, c’est dommage car au-delà de ce qu’on partageait sur le terrain, nous sommes aussi amis. On a commencé ce défi de venir à Miami ensemble, et le fait d’avoir partagé les dernières années ensemble a été très beau."
Sur la Coupe du monde 2026 : "C’est une Coupe du monde spéciale, comme c’est le cas à chaque fois qu’on joue avec la sélection. Mais je ne veux pas être ‘un poids’, je veux me sentir bien physiquement, être sûr de pouvoir aider et apporter quelque chose au groupe, à l’équipe. Notre saison est différente de celle de l’Europe. Nous aurons une préparation intermédiaire, peu de matches avant la Coupe du monde et il faudra voir au jour le jour si je me sens vraiment bien physiquement pour être au niveau que j’aimerais et pouvoir participer. Mais évidemment, je suis conscient que c’est une Coupe du monde, que c’est spécial et que c’est le plus grand événement au niveau de la compétition. Donc je suis enthousiaste mais je prends les choses au jour le jour."
