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Interview Flashscore - César Azpilicueta : "J’essaie d’apporter ma contribution à Séville"

Cesar Azpilicueta en action avec Séville.
Cesar Azpilicueta en action avec Séville.CRISTINA QUICLER/AFP

Si les plus belles années de César Azpilicueta se sont déroulées à Londres, il a su rester à un haut niveau ces dernières saisons en évoluant chez des cadors de Liga : l’Atlético de Madrid puis désormais Séville.

Dans cette seconde partie de l’interview exclusive de Flashscore avec Azpilicueta, l’ancien vainqueur de la Ligue des champions revient sur sa nouvelle vie en Espagne et partage son ressenti sur le fait d’avoir été entraîné par Diego Simeone.

Retrouvez la première partie de l'entretien avec César Azpilicueta ici.

Azpilicueta en interview.
Flashscore

Après deux saisons à l’Atlético de Madrid, vous avez rejoint Séville. Qu’attendez-vous de ce nouveau chapitre et pourquoi avoir choisi Séville ?

"Eh bien, l’été a été assez particulier après la fin de mon contrat avec l’Atlético, juste après la Coupe du monde des clubs. J’ai donc essayé de me préparer, en attendant le bon projet. Et lorsque j’ai échangé avec Séville, avec l’entraîneur, j’ai senti que je pouvais être important, que je pouvais aider l’équipe, le club, sur et en dehors du terrain. C’est pour cette raison que j’ai voulu vivre cette expérience ici. Je sais que les deux dernières saisons n’ont pas été à la hauteur des standards auxquels le club était habitué ces dernières années. Mais j’essaie d’apporter ma contribution, et j’espère que nous pourrons réaliser une belle saison."

Séville réalise son meilleur début de saison depuis 2021/2022. Le club est-il en train de retrouver ses années de gloire ?

"Il est encore trop tôt pour l’affirmer. Je pense que si nous continuons à travailler comme nous le faisons chaque jour, à nous battre entre nous, à l’entraînement, en match, on sent que tout le monde est important. Que l’on joue 90 minutes, une minute ou dix minutes, chacun compte. La saison est longue, il faut être prêt à saisir sa chance. Et je crois que nous avons une équipe solide, surtout quand je vois l’ambiance au stade. Ensemble, on peut accomplir de grandes choses, mais il faut avancer étape par étape."

Séville a réalisé un match brillant contre Barcelone lors de son dernier match. Comment avez-vous abordé cette rencontre ?

"Avant tout, ce sont trois points. C’est vrai que nous avons affronté les leaders, les champions de la Liga, mais il faut garder l’équilibre. On sait qu’on n’a pas gagné beaucoup de matchs à domicile depuis 2025. L’ambiance était incroyable. On a fait un grand match, mais il faut maintenir cette intensité. On a essayé de ne pas leur laisser trop d’espace ni de temps, car avec leur qualité, ils peuvent trouver la faille à tout moment et faire la bonne passe. Et c’est cette intensité, cette concentration qui nous a permis de l’emporter."

Quel impact Mathias Almeida a-t-il eu sur l’équipe ? Qu’apporte-t-il concrètement ?

"Il apporte une identité, il veut un groupe soudé. Chaque jour, on s’entraîne d’une certaine manière, selon la façon dont on veut jouer. On veut être intenses, ne pas laisser beaucoup de temps à l’adversaire avec le ballon, récupérer, et à partir de là, on a des joueurs très dangereux devant. On avance étape par étape, on change aussi notre approche mentale des matchs, la manière dont on veut gagner, ce qui est le plus important et le plus difficile dans le football. Mais c’est vrai que sur ces huit premiers matchs, il y a eu des moments où on a bien joué, d’autres moins, mais on a aussi obtenu des résultats, ce qui compte. Il faut continuer à construire, étape par étape."

Peut-on le comparer à Diego Simeone ?

"Ils sont différents. Je pense que tous les entraîneurs que j’ai eus dans ma carrière ont chacun leur personnalité, leur vision du football, et pour moi, c’est un vrai avantage, j’ai beaucoup appris de chacun, car il n’existe pas une seule façon de gagner. J’ai toujours gardé l’esprit ouvert, et c’est pareil avec Mathias. J’essaie d’apprendre d’un autre point de vue et d’apporter mon expérience."

Quel était le lien de Diego Simeone avec le vestiaire, quelque chose qu’on ne sait pas forcément ?

"Il a changé l’histoire du club en arrivant à l’Atlético de Madrid en 2011. Il a permis au club de rivaliser avec les plus grands du monde, ils ont remporté deux championnats et disputé deux finales de Ligue des champions. C’est une partie entière de l’histoire du club. Oui, en tant que joueur puis comme entraîneur depuis si longtemps, ce qui est très rare dans un même club. Sa passion pour le club, on la ressent au quotidien."

Ce n’était sûrement pas facile pour vous, pour vous tous. Être éliminés de la Ligue des champions avec l’Atlético face au Real Madrid ? Comment avez-vous vécu cela dans le vestiaire ?

"Ça a été un choc, car sur les deux matchs, on a vraiment bien rivalisé, on était tout proches de passer, puis il y a eu les tirs au but… C’était vraiment dur à encaisser, et malheureusement, c’est une mauvaise expérience, mais c’est le football, et on était très tristes. On était très frustrés, car on aurait pu se qualifier, on méritait de passer sur l’ensemble des deux rencontres. Surtout au début du deuxième match, quand on a marqué le premier but et qu’on poussait pour en inscrire d’autres. Mais, vous savez, parfois, on ne peut rien faire. Il faut juste tourner la page et retenter sa chance la saison suivante."