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Demi contre l'Inter et Clásico : semaine de tous les dangers ou de tous les bonheurs pour le Barça ?

Le Barça joue gros cette semaine
Le Barça joue gros cette semainePierre-Philippe MARCOU / AFP
Le FC Barcelone a remporté la SuperCopa et la Copa del Rey mais doit encore fournir un effort pour accéder à la finale de la Ligue des Champions et remporter le Clásico et donc la Liga. Tout se jouera mardi et dimanche. Le suspense est à son comble en Catalogne.

Si le tir de Williot Swedberg n'avait pas eu un effet rétro pour revenir dans les mains de Thibaut Courtois et avait filé lentement derrière la ligne, scandant un 3-3 après que le Real Madrid a mené 3-0 contre le Celta, le FC Barcelone aurait certainement abordé ce 4e Clásico de la saison avec une marge de 6 points sur son dauphin et la possibilité d'être sacré champion dès dimanche. 

Au lieu de ça, la Casa Blanca a assuré l'essentiel (3-2) pour rester à 4 points du club blaugrana. Si l'attaque merengue n'a pas été aussi flamboyante qu'annoncée, si le jeu n'a pas été au rendez-vous, doux euphémisme, le Real Madrid n'a pas perdu tout espoir de conserver son titre de champion d'Espagne. 

Pour le Barça, c'est un deuxième rendez-vous essentiel qui se profile cette semaine, celle où tout peut basculer, à plusieurs égards. 

Une pression salvatrice ou inhibitrice ?

"Copa, Lliga i Champions" : la parodie de Polonia, sorte de Guignols de l'Info catalans, est revenue à la mode cette saison. Sur l'air de "We Will Rock You", ce pastiche popularisé à l'époque de Pep Guardiola a retrouvé de la vigueur dans la cité comtale. Pour la Copa, c'est fait mais il reste les deux plus grands objectifs à accomplir. Et là, rien n'est encore joué. 

Déjà, il faudra s'en sortir à Giuseppe-Meazza contre l'Inter, revenue de Montjuïc avec le match 3-3 après avoir mené 2-0 puis 3-2. À domicile, les Nerazzurri ont presque toutes les cartes en main pour retrouver la finale de la Ligue des Champions, deux ans après sa défaite contre Manchester City. Presque car Lautaro Martínez, sorti blessé à l'aller, reste incertain en attaque, même s'il devrait bien être sur le terrain au coup d'envoi.

Pour la jeune génération barcelonaise, c'est un match qui peut faire date mais qui peut aussi constituer un très gros coup de frein en cas d'échec. La victoire en Copa et les récents succès étriqués en championnat ont prouvé que cette équipe avait des ressources mentales conséquentes, mais le calendrier de fin de saison (Clásico, derby contre l'Espanyol, Villarreal et Athletic) est corsé alors que celui du Real Madrid est bien plus abordable lors des 3 dernières journées (Mallorca, Séville et Real Sociedad). 

Une élimination contre l'Inter pourrait-elle effrondrer le château de cartes blaugrana ? Si les supporters aiment les parallèles et se souviennent qu'en 2009, le Barça s'était présenté à Santiago-Bernabéu dans la même situation qu'aujourd'hui, rien n'indique que l'histoire se répètera. Beaucoup de choses se jouent donc cette semaine, y compris la place de cette équipe dans l'histoire du football espagnol et européen.