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Pas de finale à l'Euro pour les Bleuets, dominés dans les grandes largeurs par les Allemands

Quentin Merlin et les Bleuets à terre.
Quentin Merlin et les Bleuets à terre.Branislav Racko / AFP
Plombée par une entame de match catastrophique, l'équipe de France Espoirs n'aura jamais pu croire en la victoire contre l'Allemagne, et a chuté en demi-finale de l'Euro.

L'équipe de France Espoirs n'avait pas atteint le dernier carré du Championnat d'Europe depuis 2019. Six ans après la défaite contre l'Espagne, la nouvelle génération s'attaquait à une tâche beaucoup plus délicate : se qualifier pour une première finale depuis 2002. Et pour cela, il fallait vaincre l'Allemagne, qui avançait sans nul doute en favorite de cette rencontre. 

Un statut que les Allemands tentaient d'imposer dès le début de la rencontre, notamment sur un déboulé signé Nnamdi Collins. Les Bleuets semblaient en délicatesse en défense, et cela ne tardait pas à se payer quand, à la suite d'une relance caviardée, Guillaume Restes déviait sur le poteau la tentative de Paul Nebel, mais Nelson Weiper voyait le ballon revenir sur lui et ne se faisait pas prier pour ouvrir le score (8e). 

L'élan allemand menaçait néanmoins d'être brisé quand Max Rosenfelder sortait sur blessure. Erreur, car Nick Woltemade bénéficiait d'une boulette de Soungoutou Magassa, butait une première fois sur Restes, mais doublait la mise au deuxième essai (14e). Difficile de faire pire comme entame. Les Bleuets tentaient de réagir sur une frappe de Djaoui Cissé (17e), puis de Wilson Odobert (19e), mais c'était bien trop peu. 

Petit à petit, la France réussissait néanmoins à exister dans le jeu courant. Quelques mouvements bien ordonnés, mais la finition manquait. Notamment sur une tête décroisée de Mathis Abline (37e), ou une percussion de Djaoui Cissé (41e). Mais à la pause, la situation était clairement compromise (0-2). 

Ce n'était pas assez...

Visiblement, les Bleuets revenaient sur la pelouse avec de meilleures intentions, puisque Thierno Barry, à peine entré en jeu, se procurait une énorme occasion en 15 secondes. De l'allant, un meilleur pressing : pas de doute, ils montraient une volonté réelle de renverser la situation. Mais défensivement, ils semblaient au bord de la rupture. Notamment quand Woltemade faisait un festival dans la surface avant de voir Weiper frapper au-dessus (60e). 

Les Allemands reprenaient le contrôle du match, avec plusieurs situations chaudes sur le but de Guillaume Restes. Mais les Bleuets manquaient de relancer le match à la 68e, quand Loum Tchaouna déposait une galette sur la tête de Thierno Barry, qui forçait Noah Atubolu à une parade exceptionnelle. Le tournant du match ? 

Cela manquait d'être le cas sur une frappe de Nelson Weiper contrée de justesse, puis quand Woltemade, parfaitement servi, ne cadrait pas sa tête (74e). Puis quand Merlin Röhl butait sur Restes au lieu de servir ses coéquipiers mieux placés. Au lieu d'insister bêtement, les Allemands faisaient tomber le rythme, contenaient les derniers assauts tricolores et filaient vers la victoire, malgré une poussée de fièvre française (trop) tardive et une dernière frayeur quand la tête de Barry sur corner touchait le poteau dans les arrêts de jeu.

Et, histoire de boire le calice jusqu'à la lie, un but, un dernier, au bout du temps additionnel, signé Brajan Gruda au cœur d'une défense désœuvrée. Défaite 3-0 de l'équipe de France Espoirs donc, logique, c'est ce qui arrive quand on rate son début de match. Les Bleuets ont traîné comme un boulet ce premier quart d'heure, et ont été bien trop inconstants pour espérer quoi que ce soit. La génération 88, la seule sacrée à l'Euro U21, attendra une succession au moins deux ans de plus...