On leur avait promis l’enfer, le groupe de la mort même. Mais l’équipe de France l’a trouvé bien sympa. Leader du groupe D, avec trois victoires en trois matchs, dont une face à l’Angleterre tenante du titre en match d’ouverture, la France s’est qualifiée avec brio pour les quarts de finale en balayant un certain nombre de doutes avant la compétition.
"On n'a pas eu des situations faciles ces derniers temps, que ce soit contre le Brésil (ndlr : en amical), l'Angleterre et les Pays-Bas, on s'en est bien sorti avec une poule très difficile, on ne s'attendait pas du tout à avoir neuf points et trois victoires", confie Marie-Antoinette Katoto en zone mixte après la victoire épatante 5-2 face aux Pays-Bas.
La néo-attaquante d’OL Lyonnes signe une phase de poules réussie, avec deux buts et une passe décisive en deux titularisations. Elle aussi faisait partie des points d’interrogation avant le coup d’envoi de l’Euro, sur son état physique surtout, mais a répondu présente sur le terrain.
"Tous nos adversaires vont vouloir nous faire tomber"
Les Bleues n’ont certes pas écrasé chacun de leurs adversaires et se sont même parfois fait peur, mais ont su toujours l’emporter, peu importe le scénario. "Tous les matchs ont été compliqués. Mais on ne lâche rien. On sait ce qu'on veut. On va aller le plus loin possible. France-Allemagne ça va être un gros match aussi, mais on est prête et il faut juste qu'on profite aussi sur le terrain comme on fait depuis le début", complète Sandie Toletti, capitaine face aux Néerlandaises, le soir de son 30e anniversaire.
L’équipe de France compte désormais 11 victoires consécutives toutes compétitions confondues, une série qui, selon Laurent Bonadei va inciter "tous nos adversaires à vouloir nous faire tomber". Pour autant, le sélectionneur, le rappelle : "On reste avec cet état d'esprit de challenger, avec de l'ambition. (…) Mais on est des challengers coriaces, on va donner du fil à retordre à tous nos adversaires."
De la confiance et du travail avant France-Allemagne
La France a un nouveau défi à relever avec ce quart de finale face à une nation qui l’avait éliminée en demi-finale du dernier Euro. Et Bonadei sait que son équipe est scrutée : "Nos adversaires commencent à comprendre notre jeu. Les équipes adverses jouent de longs ballons pour nous faire reculer. On va travailler techniquement et tactiquement pour poser des problèmes à nos adversaires."
Mais si défensivement les Bleues ont des progrès à faire, elles peuvent se reposer sur une attaque de feu, difficile à anticiper. Les 11 buts marqués par la France sur cet Euro ont été inscrits par 9 buteuses différentes. "Le danger vient de partout", se félicitait Bonadei, même s’il ajoute qu’il préférerait que cette force de frappe offensive ne serve pas uniquement à revenir au score.
Cette équipe de France a dans tous les cas des raisons d’être optimiste pour la suite de la compétition puisqu’elle va en plus récupérer sa capitaine Griedge Mbock en défense, absente durant la phase de poules pour une gêne au mollet, et Maëlle Lakrar, ménagée face au Pays de Galles puis aux Pays-Bas.