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Une équipe de Suisse rajeunie qui "a sa chance" dans un Euro à domicile

Une équipe de Suisse rajeunie qui "a sa chance" dans un Euro à domicile
Une équipe de Suisse rajeunie qui "a sa chance" dans un Euro à domicileProfimedia
La Suisse, pays organisateur, aligne quatre très jeunes étoiles de 18 à 21 ans, et si "l'Euro arrive un peu trop tôt" pour elles, de l'aveu de la sélectionneuse Pia Sundhage à la RTS, "on aura quand même notre chance", dès l'ouverture contre la Norvège, mercredi à Bâle (21h00).

Iman Beney, enfant de la balle

Un père gardien de but, un frère pro au FC Bâle, une tante ancienne internationale et consultante pour la télé RTS: la francophone Iman Beney (18 ans 11 sél. 0 b.) est l'héritière d'une famille de footballeurs. Infatigable piston droit très offensive de la sélection, "elle a beaucoup de volonté et déchire tout sur son passage", selon l'entraîneure des U19 Veronica Maglia.

La jeune prodige était déjà prête pour le Mondial-2023, mais une rupture des ligaments croisés quelques jours avant le départ pour la Nouvelle-Zélande avait coupé son élan. Dotée d'un solide caractère, la numéro 10 des Young Boys Berne n'a pas tremblé pour marquer le tir au but décisif pour décrocher le titre de champion de Suisse 2025 en finale contre les Grasshoppers Zurich.

Noemi Ivelj, la plus mature

"C'est une grande chance, à l'âge que j'ai, de vivre un Euro à domicile", savoure Noemi Ivelj (18 ans, 11 sél., 1 b.), phénomène de précocité. Cette milieu très offensive des Grasshoppers a fait ses débuts en sélection à 16 ans, et a tout de suite fait preuve d'autorité sur le terrain.

"Les filles de ma génération amènent de la fraîcheur. Nous, on n'a pas trop dû se battre pour jouer, contrairement aux femmes des générations précédentes. J'ai pu commencer à l'âge de 4 ans et c'était OK, personne ne m'a jamais fait sentir que je n'étais pas à ma place", raconte-t-elle. Elle va s'engager cet été avec un plus grand club européen, l'Eintracht Francfort, "pour devenir pleinement professionnelle, une étape de ma carrière que je me réjouis de vivre", ajoute celle qui rêve du Barça.

Sydney Schertenleib, école Barça

Comme Sydney Schertenleib (18 ans, 12 sélections, 2 buts). Elle n'avait même pas 16 ans quand elle a tapé dans l'oeil d'un recruteur du FC Barcelone et qu'il n'existait pas de données sur elle, il l'a contactée... sur Instagram, après avoir été impressionné par un de ses matches en U17.

Elle a joué 22 matches (2 buts), dont huit titularisations, et marqué un but devenu viral contre le CFF Madrid en février (5-1), autant pour la beauté de la frappe poteau rentrant que pour un détail esthétique : elle a pris le temps d'un geste furtif pour replacer sa longue tresse dans son dos avant de tirer. "C'est une joueuse fantastique qui peut évoluer aux trois postes du milieu de terrain", souligne son entraîneur Pere Romeu, même s'il lui reste à "améliorer ses qualités défensives". La jeune milieu passée par les Grasshoppers a de l'ambition, et son "rêve est de gagner un jour le Ballon d'or".

Smilla Vallotto, la "Norvégienne"

La plus vieille des prodiges a 21 ans (23 sél., 3 b.) et un parcours scandinave original. Sa famille a quitté Genève quand elle avait quatre ans pour s'installer à Stavanger, en Norvège, où elle est retournée avec la Nati au début de la Ligue des nations. Elle a quitté le domicile parental et le Viking Stavanger à 16 ans pour percer, et a rejoint l'académie de Stabaek, un des grands clubs norvégiens. "Je savais ce que je voulais faire dans ma vie", raconte-t-elle au quotidien genevois le Matin.

Partir à l'adolescence lui a donné "beaucoup de maturité". Pas libérée par Stabaek pour un stage de préparation à la Coupe du monde 2023 car le championnat norvégien n'était pas terminé, elle a ainsi décidé de signer à Hammarby en Suède.