"L'Allemagne, c'est un bon test, un bon match pour s'évaluer et voir la progression de cette équipe, assure le sélectionneur tricolore. Ce groupe a progressé plus vite que je l'imaginais, tant mieux. Demain c'est le match idéal pour voir où l'on en est."
Juste avant lui, le sélectionneur allemand Christian Wück avait clamé que la France était favorite de cette confrontation, malgré un bilan largement défavorable aux Bleues en compétition majeures face aux Allemandes. Ce que Bonadei réfute : "C'est le jeu du bluff, je considère qu'à partir du moment où on n'a jamais gagné de trophées, on ne peut pas se positionner en favorites. Si on prend la dernière victoire en Ligue des nations, c'est encourageant. On est sur onze victoires consécutives qui leur fait dire qu’on n'est plus des outsiders mais je considère que les favorites restent l'Allemagne."
Après avoir été éliminée à deux reprises lors des quarts de finale de la Coupe du monde et des Jeux olympiques, le sélectionneur refuse de parler de plafond de verre mais se veut plus positif et évoque "un cap" à franchir par les Bleues. "Je trouve que ce groupe avance et franchit des caps, avec la Ligue des nations, ce groupe qu'on annonçait un groupe de la mort. J'ai pleinement confiance en elles", répète-t-il.
Le sélectionneur tricolore est tellement optimiste qu'il n'a pas donné la composition aux joueuses à la veille de match, parce qu'il pense déjà à l'après : "J'ai dit aux joueuses en réunion, c'était hier matin, avant l’entraînement, que je leur donnerais la composition le matin du match, parce qu'en fait, il y a plusieurs personnes dans ma tête. J'anticipe la deuxième mi-temps, la fin du match, les scénarios, si c'est des scénarios qui sont positifs, des scénarios un peu moins positifs."
"J'anticipe une qualification de potentiels adversaires aussi, donc j'attendrai de voir le résultat entre la Suisse et l'Espagne pour préparer mes joueuses. Notre souhait c’est de jouer trois matchs en huit jours. Donc je leur ai dit qu'après le match, quand je saurai qui est qualifié en demi-finale entre la Suisse et l'Espagne, j'aurai déjà un petit peu plus les idées claires pour savoir comment j'allais organiser, entre guillemets, mon turnover."
La bonne nouvelle pour ce potentiel turnover, c'est que l'entraîneur pourra compter sur l'ensemble de son groupe, pour la première fois depuis le début de la compétition. "Tout le monde est apte, ce matin on était 23 à l'entraînement, a-t-il déclaré. Le fait d'avoir Griedge (Mbock) qui revient dans la défense, cela fait du bien, car c'est une joueuse d'expérience. Mais si on a pris des buts sur les premiers matches, cela ne veut pas dire que les autres joueuses ont failli défensivement. Et vous verrez demain avec qui elle sera associée."