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Laurent Bonadei confirme un "turnover" avant France-Pays de Galles

Laurent Bonadei confirme un "turnover" avant France-Pays de Galles
Laurent Bonadei confirme un "turnover" avant France-Pays de GallesAnna Carreau
Présent en conférence de presse ce mardi à la veille du deuxième match de poules de l'équipe de France contre le pays de Galles, le sélectionneur des Bleues Laurent Bonadei a confirmé plusieurs changements.

Un point sur le groupe avant demain ?

Aujourd'hui j'avais le sourire parce que les 23 joueuses étaient présentes en début de séance. Je suis content que Griedge ait pu courir sans douleur. C'est déjà un premier point positif. Également pour Maëlle, qui avait eu pas mal à faire sur le match contre l'Angleterre dans les interventions, dans les chocs donc pour l'instant tout va bien. 

Si Grace Geyoro est à vos côtés aujourd'hui, c'est qu'elle sera capitaine demain ?

Effectivement, Grace sera capitaine demain.

Vous aviez dit avant France-Angleterre que celles qui démarrent contre l'Angleterre ne sont pas les mêmes que celles qui démarreront contre le pays de Galles. Il faut s'attendre à un large turnover demain ?

Il y aura un turnover demain pour le match parce qu'on joue trois matchs en huit jours. Dans une compétition relevée comme ce championnat d'Europe et l'enchaînement des matchs, il faut optimiser l'aspect athlétique et prendre en considération aussi la fatigue et la récupération. Donc effectivement, il y aura quelques changements dedans.

Lors du premier match face à l'Angleterre, vous n'avez pas eu peur de lancer Alice Sombath dans le grand bain, dans un match difficile. Est-ce que si jamais, Maëlle Lakrar n'est pas en capacité de jouer, vous auriez la même démarche avec, par exemple, Thiniba Samoura ou Melween N'Dongala ?

J'ai fait le choix de les intégrer dans ce groupe-là, ça a surpris certaines personnes. J'avais évoqué un cycle de trois ans, mais je savais pertinemment que ces joueuses-là avaient la capacité à répondre présentes et être performantes tout de suite. Elles ont fait de très bonnes saisons avec leur club et Thiniba a déjà joué des matchs officiels avec nous. C'est pour ça aussi que sur les matchs de la Suisse, de l'Islande, de la Belgique et du Brésil, je leur ai donné un maximum de temps de jeu parce que c'est mon rôle aussi de les préparer et de ne pas les parachuter comme ça sur un match, notamment contre l'Angleterre. J'ai une grande confiance dans toutes les joueuses qui sont là. Qu'elles soient jeunes, qu'elles soient moins jeunes, qu'elles soient attaquantes, gardiennes, milieu ou défenseures.

 

Marie-Antoinette Katoto disait en conférence de presse dimanche que cela devait être très dur pour vous de faire un XI titulaire avec les choix que vous avez. Vous confirmez ?

C'était déjà difficile de faire un groupe de 23. Donc faire un groupe de 11, bien sûr, c'est encore plus difficile. C'est pour ça que je souhaitais dans ce groupe-là avoir beaucoup d'attaquantes. Il y a sept attaquantes, avec Amel (Majri) qui font 8. Quand on n'a que 5 changements dans un match, on sait qu'on ne va pas pouvoir toutes les utiliser en même temps. C'est une force parce qu'elles ont toutes des qualités différentes, à la fois de puissance, de vitesse, de technique, et elles sont très complémentaires les unes avec les autres. J'ai fait tourner trois attaquantes à l'heure de jeu, ça ne veut pas dire que ça sera à tous les matchs comme ça, mais elles savent qu'elles doivent se tenir prêtes toutes. Ça ne sera pas toujours le même trio offensif aussi parce qu'elles doivent aussi jouer les unes avec les autres dans différentes combinaisons. Oui, c'est difficile de faire des choix mais à partir du moment où je sais que les joueuses mettent un peu leur égo de côté et qu'elles sont au service du collectif, pour moi, je n'ai pas la culpabilité de mettre une joueuse sur le banc ou de la mettre titulaire. Ce n’est jamais facile de choisir, mais je le fais en toute conscience, pour le collectif.

Je fais mes choix en toute conscience, de manière très professionnelle, en fonction des matchs qui arrivent, et aussi en me projetant sur les matchs qui vont arriver, en donnant du temps de jeu à tout le monde pour que tout le monde soit compétitif le plus longtemps dans cette compétition.

Le pays de Galles sera sans doute très différence de l'Angleterre. Qu'est-ce que ça change dans votre préparation du match ? À quoi on peut s'attendre dans votre animation offensive ?

Peut-être qu'elles joueront en bloc bas, mais pas sûr puisqu'elles n'ont rien à perdre. C'est leur premier Euro. En Ligue des Nations elles ont fait deux matchs nuls probants contre la Suède à domicile et à l'extérieur. C'est une équipe qui est capable de jouer en 5-4-1 mais aussi en 4-4-2 avec un bloc médian/médian-bas mais qui est capable aussi de ressortir proprement le ballon si jamais on n'exerce aucune pression et qui peut surprendre notamment dans la profondeur.

Donc c'est un match qu'il faut aborder avec beaucoup de sérieux, de détermination et de concentration. Il faut jouer ce match comme si c'était l'Angleterre et comme si c'était une finale parce que tous les matchs que l'on va jouer seront des matchs difficiles. Il ne faut surtout pas tomber dans le piège de croire que parce qu'on a battu l'Angleterre, on est la meilleure équipe et que cette équipe de Galles qui est le 30ème au classement FIFA, est une petite équipe. Si elle est là, c'est qu'elle a mérité sa place, et on doit prendre en considération leur qualité.