"Griedge Mbock ressent toujours une gêne à son mollet, explique le sélectionneur de l'équipe de France. On ne prendra pas de risques, elle a besoin de soins spécifiques, elle sera avec nous demain, mais pas sur le terrain, malheureusement pour elle et pour nous. Elle n’a aucune déchirure, ni boule de sang, c’est une fatigue passagère. On n’est pas des robots, pour Griedge il faut plus de temps qu’Amel mais je suis confiant qu’elle nous rejoigne au cours de la compétition."
Il n'a pas communiqué qui des trois vice-capitaines - Sandie Toletti, Sakina Karchaoui ou Grace Geyoro - allait hériter du brassard de capitaine, ni quelle joueuse serait chargée de la remplacer dans la charnière centrale aux côtés de Maëlle Lakrar. Même si la jeune défenseure centrale d'OL Lyonnes Alice Sombath tient la corde, grâce notamment à son excellent match face à Arsenal en demi-finale aller de Ligue des champions, où elle avait tenu tête à Alessia Russo, numéro 9 de l'Angleterre.
Pas de quoi remettre en question son choix de ne pas sélectionner Wendie Renard pour cet Euro, malgré le manque d'expérience qui s'annonce pour la charnière centrale avec le forfait de Mbock. "On pourrait penser que l'absence de Wendie, avec la blessure de Griedge, pourrait être préjudiciable mais j'ai trouvé que sur les 8 derniers matchs, je crois que Wendy n'a pris par qu'à un seul match, contre l'Islande. On a joué 7 matchs déjà sans Wendy et sur les 7 matchs, on a encaissé deux buts, contre le Brésil la semaine dernière."
"C'est pour ça que volontairement j'ai donné du temps de jeu à Alice (Sombath) et à Thiniba (Samoura) avec Griedge et puis le retour de Maëlle Lakrar pour leur permettre d'acquérir de l'expérience dans un laps de temps assez réduit et afin d'être performantes sur le match de demain." Les deux joueuses avaient été alignées face à la Suisse pour Sombath, puis face à l'Islande pour Samoura, où Bonadei estime qu'elles avaient fait "de très bons matchs" : "J'ai complètement confiance en ces joueuses, ce sont des joueuses d'avenir."
Laurent Bonadei a rappelé le rôle d'outsider de l'équipe de France, face à une équipe anglaise guidée par Sarina Wiegman, "une référence dans le football féminin mondial" : "J'ai vu qu'elle nous avait positionnée en favoris. C'est le jeu, un petit peu du bluff de ce premier match. Mais à partir du moment où, je le dis depuis le début, on n'a encore rien gagné, les favoris de ce groupe sont les Pays-Bas et l'Angleterre. Mais ça ne veut pas dire qu'on manque d'ambition."
L'ancien adjoint de Hervé Renard se souvient aussi très bien de la victoire des Bleues face à l'Angleterre à Newcastle (2-1, en mai 2024), lui qui avait joué le rôle d'intérimaire suite à la suspension de Renard : "C'était une victoire retentissante. (...) Ça avait été un match d'ailleurs où on avait beaucoup couru, que ce soit les attaquantes, les milieux, on avait fait beaucoup d'efforts pour obtenir cett victoire et ça reste un très bon souvenir. Et pour l'Angleterre, de leur rappeler que la France est une équipe à prendre en considération."
Avant ce match d'ouverture face aux tenantes du titre anglaise, il dit avoir la sensation que l'équipe de France "n'a pas trop de pression". Il salue la bonne humeur qui règne dans le groupe, malgré les nombreuses semaines de préparation passées ensemble : "Quand on est coach ou dans un staff, on a beaucoup d'exigences envers les joueuses. Et c'est aussi important de montrer qu'il y a des moments où on peut relâcher. On a travaillé hier avant-hier beaucoup sur l'aspect tactique, offensif et défensif. Et en général, les veilles de match, on aime bien proposer des jeux, des taureaux, des choses qui leur permettent de s'amuser, de prendre du plaisir et de décompresser, de ne pas forcément tout de suite faire le match dans la tête avant le match."