On est à 5 semaines exactement de l'Euro. Comment vous vous sentez ?
J'ai vraiment hâte que l'Euro arrive, même s'il nous reste deux matchs importants. Parce qu'on a envie de finir invaincu sur la Ligue des Nations. Donc oui, j'ai hâte que ça arrive. Mais sans trop être pressé non plus, parce qu'on a des échéances.
Vous n’avez jamais été aussi proche de disputer votre première grande compétition avec les Bleues, à 23 ans, ça vous stresse ?
C'est vrai que j'ai loupé les trois dernières compétitions pour cause de blessure donc je n'ai juste pas envie que ça recommence une nouvelle fois. Je n'ai jamais été aussi près de vivre ma première grande compétition, donc j'espère qu'on va faire de belles choses.
Cette appréhension d’avoir une autre blessure, vous en avez parlé avec le staff ?
Non, je n'en ai pas discuté avec lui. C'est vrai que je l'ai dans un coin de ma tête, forcément, parce que ça reste un traumatisme de louper des compétitions à la dernière minute, de déclarer forfait. Mais en même temps, j'essaie d'être positive et de me dire que ça va aller.
C’était un objectif cet Euro, après votre saison à Chelsea ?
Oui, forcément. Dès le départ, quand je me blesse la saison dernière et que je sais que les JO, ça va être juste, je me dis qu'il faut que je me prépare pour l'Euro parce que c’est… On va dire que c'est l'objectif qui m'a permis de tenir. C'était ma deadline.
Physiquement, mentalement, ça va aujourd’hui ?
Physiquement, ça va. J'arrive assez fraîche parce que je n'ai pas eu tant de temps de jeu que ça en club sur la fin de saison, et sur la saison tout simplement. Je pense que je suis peut-être un peu plus fraîche que certaines qui ont beaucoup joué. Ça peut être un atout. Et après, mentalement, j'ai juste envie que tout se passe bien et qu'on fasse une belle compétition ensemble.
"Sonia Bompastor a essayé de me faire transmettre le message"
C’est quoi le programme pour ces prochaines semaines avec les Bleues ?
La Ligue des nations, on finit contre l’Islande (le 3 juin). Après ça, on a une semaine de repos, six jours exactement et on est rassemblées pour la prépa. C'est assez court quand même.
Vous avez eu le temps de couper ?
On a été libérées jeudi en club, donc on a eu un week-end prolongé. Ça permet de faire une belle coupure et d'arriver frais mentalement parce que j'ai pu rentrer sur Paris voir ma famille. Ce sont toujours de bons moments.
Vous dites que vous avez manqué des opportunités en Bleues, de grandes compétitions. Aujourd'hui, c'est un regret ou ça vous nourrit au quotidien ?
Est-ce que c'est un regret ? Non, parce que de toute façon, je n'aurais pas pu faire autrement. On ne contrôle pas tout. Les blessures, ça fait partie d'une carrière… Ce sont des choses qu'on doit inclure. Lorsqu'on sait qu'on a tout fait, nous, d'un point de vue médical, ou même dans la préparation, si je sais que j'ai tout mis en place pour être en forme et que malheureusement c'est arrivé lorsqu'il ne fallait pas. Je ne peux rien y faire donc pas de regrets par rapport à ça.
On sait que Chelsea a un staff énorme, notamment dans le domaine médical. Est-ce qu'ils ont pris des précautions particulières avec vous à votre arrivée ?
Oui, j’ai eu une grosse gestion particulière parce que je revenais de mes croisés. Je n'avais pas fait de match officiel depuis. Donc on a fait une reprise hyper progressive. Tous les matchs amicaux, je ne les ai pas faits en début de saison. Et sur les premiers matchs de la saison, je n'ai pas été intégrée immédiatement.
Vous vous êtes sentie bien accompagnée ?
Oui, c'était frustrant parce que j'avais envie de jouer. Je me disais qu’en arrivant dans un nouveau club, l'opportunité de me faire ma place, c'étaient sur les matchs amicaux. En même temps je comprenais que c'était pour mon bien. Sonia Bompastor a essayé de me faire transmettre le message parce que des fois avec la barrière de la langue, même si je maîtrise l’anglais, ce que la personne te dit n'est pas forcément ce que tu comprends. Donc elle a fait le relais.
"J'ai commencé les puzzles pendant ma blessure, maintenant j'en achète tout le temps"
Beaucoup de joueuses disent qu'elles ont appris à vivre autrement pendant leurs blessures, même en dehors du foot. Ça a été votre cas également après votre rupture des croisés ?
C’était déjà ma deuxième blessure aux croisés parce que lorsque j'étais plus jeune, je me l'étais déjà fait sur l'autre genou. Donc ça a été un chemin que je connaissais déjà en soi. Je savais par quoi j'allais passer, mais ça m'a permis d'être encore plus résiliente, plus calme, plus posée, même si je le suis déjà. Mais voilà, d'accepter les choses comme elles sont et d'essayer de contrôler que ce que moi je peux contrôler. J'avais plus de temps pour voir ma famille sur Paris donc j'ai passé énormément de temps avec elle pendant ce temps-là. J'ai commencé les puzzles aussi. C'est quelque chose que je ne faisais pas avant et maintenant j'en achète tout le temps, j'ai même une application sur mon iPad pour en faire.
Vous les avez amenés à Nancy ?
Là, je les fais sur mon iPad. Mais peut-être qu'à l'Euro, j’en prendrais deux ou trois pour faire passer le temps. En équipe de France, je crois qu'il y a Constance Picaud qui en fait aussi.
Dans le groupe vous êtes sept joueuses (Kessya Bussy, Maëlle Lakrar, Justine Lerond, Sandy Baltimore, Melvine Malard, Selma Bacha et elle) à avoir gagné ensemble l’Euro U19 en 2019, ça aide à trouver ses marques ?
On en a parlé justement hier. Et aujourd'hui encore on en parlait, parce que c'est vrai qu'on est pas mal à avoir fait la compétition ensemble en 2019. On se le disait avec celles dont c’est aussi le premier Euro en A, parce qu'il y en a certaines qui avaient déjà fait l'Euro 2022 (Melvine Malard, Selma Bacha, Sandy Baltimore et Justine Lerond, ndlr), que le premier Euro que l’on a fait ensemble, on l’a gagné. Donc c’est positif.
Quelles sont vos ambitions personnelles pour cet Euro ?
Pour être très honnête, je ne pense pas que je sois une titulaire indiscutable dans l'équipe. Donc mon ambition c'est de faire en sorte de bousculer un peu ce qui se passe au milieu de terrain, la hiérarchie. Et je sais que plus je serai meilleure, plus j'aiderai les filles à être meilleures. Donc ce sera tout bénef' pour l’équipe.
"On vient avec une insouciance, on vient avec juste la faim, l'envie de gagner"
Si on prend votre historique avec l'équipe de France, vous êtes arrivée assez jeune en sélection. Mais aujourd'hui, vous ne faites pas forcément partie des cadres. Quelle est votre place au sein de ce groupe ?
C'est vrai que je suis arrivée il y a quelques années déjà. Après, il y a eu une période où je n'étais plus appelée. Je suis revenue dans un groupe qui avait déjà bien vécu, qui avait déjà fait une ou deux compétitions à laquelle je n'avais pas participé, donc c'est toujours compliqué. Et je pense que je suis juste quelqu'un dans mon coin tranquille qui vient pour bousculer la hiérarchie et faire en sorte qu'on performe toutes ensemble.
Le groupe s’est beaucoup rajeuni depuis l’arrivée de Laurent Bonadei, vous sentez une atmosphère différente ?
Le contact est plus facile parce que les générations sont plus proches. Ce sont des générations qu'on a côtoyées pour certaines en U23, donc on se connaît assez. Sinon, à la base, je suis quelqu'un d'introvertie donc je suis plutôt dans mon coin je suis souvent dans ma chambre. Lorsqu'il ya des moments de vie de groupe je vais y participer, mais sinon je suis plutôt plutôt dans mon coin.
Pourquoi selon vous cette génération peut gagner ?
C'est difficile à dire. Dire que la génération d'avant n'avait pas ce qu'il fallait pour gagner, ce serait mentir. Elles avaient tout ce qu'il fallait et malheureusement elles n'ont pas réussi. Je pense qu'on a autant faim qu'elles. On espère juste qu'aujourd'hui on a compris. Pour celles qui ont déjà fait des compétitions, qui sont là depuis un moment, j'espère qu'elles auront l'expérience qu'il faut pour accompagner nous les plus jeunes qui n'avons pas encore fait de compétition à leur côté. Et nous on vient avec une insouciance, on vient avec juste la faim, l'envie de gagner.
Ça a beaucoup fait parler mais Laurent Bonadei a annoncé les non-convocations d’Eugénie Le Sommer, de Wendie Renard et de Kenza Dali. C’était une surprise ?
Oui forcément parce que ça reste des gros noms, des cadres qui ont une grande histoire en équipe de France. Ça m'a surprise, mais en arrivant le coach nous a rassemblées, il nous a expliqué ses choix et voilà on connaît sa version des faits. J'ai juste envie de dire que on est tous derrière lui, on fait toutes parties du même projet et on a envie de gagner, c'est tout.
"Savoir que le sélectionneur compte sur nous, ça fait du bien"
Justement en parlant de Laurent Bonadei. Il te fait confiance à chaque rassemblement, te convoque systématiquement depuis son arrivée. C’est important pour vous cette continuité ?
Oui, parce que lorsqu’il me rappelle, je viens d'arriver à Chelsea et je commençais tout juste à peine de reprendre la compétition, donc ça fait du bien d'avoir cette confiance-là. De savoir que peu importe ce qui se passe au club, même quand c'est un peu plus compliqué, on a la confiance du sélectionneur. Savoir qu'il compte sur nous, qu'il continue à regarder notre évolution, ça fait du bien.
Il suit énormément vos matchs, se déplace même souvent, il vous appelle de temps en temps pour vous donner des conseils ?
Non, pas forcément. Mais c'est vrai que qu'on se voit, que ce soit lui ou son staff. Je me rappelle de Stéphane (Saillant), son adjoint, qui était venu à Chelsea pour voir un match en début de saison et on en avait profité pour discuter. Et évidemment, je suis ouverte à leurs conseils.
Vous n'avez joué que 11 matchs avec les Bleues et 5 comme titulaire. Est-ce que ça vous fait toujours bizarre d'enfiler le maillot de l'équipe de France ?
C'est toujours spécial, forcément. On a toujours envie de le porter, surtout dans de grandes compétitions, et encore plus quand on gagne, donc c'est toujours particulier.
Pour l'instant, vous n'avez marqué aucun but avec l'équipe de France. Est-ce que vous avez déjà en tête une célébration si jamais vous marquiez ?
Je crois que je serais tellement choquée que je ne sais même pas ce que je vais faire. Honnêtement, je ne sais pas ce que je vais faire, parce que l'émotion va faire que même si j'ai quelque chose en tête, ça peut partir dans tous les sens.
Le prochain match, c’est face à la Suisse, en Ligue des Nations. La France est déjà qualifiée pour le Final Four, mais c'est le pays qui va accueillir l'Euro cet été. C’est important de faire bonne impression ?
Ça va être un match compliqué. On en a parlé hier justement avec le coach parce qu'elles vont se battre pour ne pas descendre en Ligue B. Donc ça va être compliqué pour nous parce qu'elles vont venir avec l'envie de gagner. C'est toujours difficile de jouer des équipes qui luttent pour le maintien. Ç va être un match intéressant. Au match aller, elles avaient une équipe assez jeune. Je me rappelle notamment de leur attaquante devant, qui est au Barça, Sydney Schertenleib.
"Depuis que je suis ici, mes parents ne m'ont pas vu jouer, à part à la télé"
Si on retrace votre parcours en tant que jeune footballeuse, vous avez quitté votre famille très jeune avec ce rêve d'être joueuse professionnelle…
Je suis partie de la Guyane à 15 ans. J'ai été en Pôle Espoir à Tours. Je n'étais pas en famille d'accueil, mais j'étais chez mon oncle et ma tante sur Paris. Donc oui, j'ai quitté mes parents, que je ne vois pas souvent. J'ai discuté avec mon père, et si on va à l'Euro, ce serait bien qu'ils viennent voir quelques matchs. Parce que depuis que je suis là, mes parents ne m'ont pas vu jouer, à part à la télé. Ça peut être une belle opportunité. Mes parents vivent toujours à Saint-Laurent-du-Maroni, j'ai ma soeur aussi qui est là-bas et j'ai un frère à Toulouse.
Si jamais vous faites l’Euro, vous pensez qu'ils viendront en Suisse ?
Je les inviterai.. Ils ont plutôt intérêt à venir (rires).
C’était comment le football féminin à Saint-Laurent-du Maroni ?
C'était inexistant. Moi, j'ai commencé avec les garçons. Et jusqu'à mon départ, j'ai toujours joué avec les garçons. Sur la fin, il y avait des équipes féminines qui commençaient à se structurer, notamment sur des collaborations avec les collèges. C'était plutôt des sections sportives dans les collèges, dans les écoles. Aujourd'hui, c'est beaucoup plus développé. Mais c'est vrai que lorsque moi, j'y étais, on était une ou deux filles à jouer par ci par là dans des équipes de garçons mais il n'y avait pas de championnat professionnel entièrement dédié aux féminines. Il y avait une sélection certes, mais il y avait quelques équipes mais ce n'était pas un championnat hyper développé. Ça se mettait en place tranquillement.
Et c’était bien perçu ?
Ça ne megênait pas honnêtement. C'était assez facile de trouver ma place. Et puis de toutes façons, le foot, c'est une question de niveau aussi. Si tu t'en sors assez bien, tu arrives à trouver ta place.
"Paris est une ville que j'aime"
Après avoir signé au Paris FC, vous avez rejoint le PSG en 2022. Paris c'est devenu un peu votre deuxième maison ?
En tout, j'ai passé huit ans à Paris donc c'est une ville que j'aime énormément parce qu'elle m'a offert de très belles choses, de très belles opportunités. Je ne dis pas que je me vois vivre à Paris toute ma vie, on n'en est pas à ce point-là, mais c'est une ville que j’aime.
Pourtant vous avez décidé de la quitter pour rejoindre Chelsea cet été. Pourquoi ?
Je suis une joueuse de défis donc lorsque l'opportunité s'est présentée je l’ai saisie. Surtout que j'avais toujours eu en tête de quitter la France pour le championnat anglais que je voulais découvrir. Pareil que les Etats-Unis, c'est un championnat que j'aimerais faire. Donc je ne me mets pas de limite.
À Chelsea vous avez ajouté vos premières lignes à votre palmarès en professionnel (Women’s Super League, FA Cup et League Cup)…
Oui, c’est particulier. C’est vrai qu'à Paris, pendant ma première saison, parce que la deuxième j'étais blessée, même si j'ai beaucoup joué, même si on avait une belle équipe compétitive, finalement, on n'a pas réussi à gagner de titre ensemble. Donc c'était un peu dur, honnêtement, de faire une saison comme ça, d'avoir de bons résultats et de ne pas réussir à concrétiser.
Pour votre premier titre avec les U19 vous aviez été honorée en Guyane, à Saint Laurent du Maroni… C’est prévu là aussi, avec ces trois nouveaux trophées ?
J’avais été reçue par la mairie de Saint-Laurent, ma ville, et j'avais reçu la médaille de la ville. Ce n'est pas prévu que je rentre, donc peut-être après l'Euro, je ne sais pas quand je pourrai.
"Ça fait bizarre de me dire que je m'entraîne sur mon stade"
Surtout que vous avez un stade à votre nom maintenant à Saint-Laurent.
Je pense que je ne réalise toujours pas. C'est quelque chose de concret, mais aussi assez abstrait pour moi parce que ça me paraît loin, parce que je n'y suis pas tous les jours. Mais quand je rentre, c'est vrai que ça fait bizarre de me dire que je m'entraîne dans un stade qui porte mon nom et qu’il y a des jeunes, de toutes les générations, qui vont venir, qui vont grandir avec ce stade-là, avec ce nom-là. Et peut-être qu'ils ne me connaîtront même pas, peut-être qu'ils ne sauront pas qui je suis, mais au moins je serai là.
Vous pensez que ça va inspirer des jeunes filles sur place, de se dire que vous venez de la même ville qu'elles et qu’aujourd’hui vous êtes une joueuse de l'équipe de France et de Chelsea ?
J'espère. Je suis encore en contact avec mes anciens coachs du club. Il y a une section féminine qui est bien développée aujourd'hui. Donc, ce sont des filles avec qui je suis en contact et je sais que lorsque je rentre, elles sont un peu impressionnées. Des fois, on fait des temps de parole. Moi je suis contente de pouvoir leur partager mon expérience et de voir que ça permet en tout cas de mettre des étoiles dans les yeux de certaines filles.
Vous êtes active dans le développement du football féminin, notamment auprès d’associations. Vous pensez que c'est aussi votre rôle en tant que joueuse ?
Ça me tient à cœur parce que je viens d'un territoire un peu enclavé, où les opportunités ne sont pas forcément si évidentes que ça. Donc j'essaie d'apporter ma part. Tout ce que je peux apporter j'essaie de le mettre à disposition, que ce soit en donnant un peu de visibilité sur les réseaux, en allant voir en me déplaçant directement, en fournissant du matériel. Ce sont des choses que j'aurais aimé avoir lorsque j'étais plus jeune donc j'essaie de partager.
"Je serai la première joueuse guyanaise à disputer un Euro"
Vous aviez du mal à rêver d’être joueuse professionnelle étant petite ? Vous n’aviez pas de modèle ?
Non, je n'avais pas de modèle dans le football guyanais féminin. J'avais des modèles antillais comme Elodie Thomis, Wendie Renard, Laura Georges… Donc ça fait déjà un peu loin, tu dois prendre l'avion pour penser à ces personnes-là. Je n'avais pas de modèle à ce moment-là. Je serai la première joueuse guyanaise à disputer un Euro, oui. Chez les garçons, il y a eu Florent Malouda. Il y a eu quelques noms chez les garçons, mais c'est vrai que chez les filles, il n'y a eu personne pour l’instant. Ce serait une fierté.
Parmi ces engagements, vous êtes marraine de l’association Graines de footballeuses. C'est important cette transmission à la jeunesse, même si vous avez 23 ans ?
J'ai 23 ans mais ça fait déjà quelques années que je suis dans le monde pro déjà. Donc ça fait un moment déjà qu'on bosse ensemble avec Graines de Footballeuses et il y a des projets qu'on aimerait encore mettre en place. Notamment j'aimerais qu'ils puissent se déplacer en Guyane, ça aurait été quelque chose de beau. Donc on travaille sur quelques projets, franchement je suis vraiment content de travailler avec eux, ils font du boulot qui est exceptionnel.
Votre objectif c’est d’être un modèle pour ces générations futures ?
Oui mon objectif c'est de m'imposer en club et en équipe de France, de devenir une cadreet de pouvoir inspirer les plus jeunes.
Qu'est-ce que vous diriez aujourd’hui à la petite Oriane qui a quitté la Guyane à 15 ans, avec des rêves plein la tête ?
Je lui dirais de sécher ses larmes, que même si maman et papa ne sont pas là pour l'instant, ils reviendront. En tout cas, tu les retrouveras à un moment donné. Et quoi qu'il arrive, ils seront fiers de toi.