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Griedge Mbock, la capitaine qui n’a jamais quitté le navire

Griedge Mbock, la capitaine qui n’a jamais quitté le navire
Griedge Mbock, la capitaine qui n’a jamais quitté le navireHeiko Becker, HMB Media / Alamy / Profimedia
Si elle n’a pas disputé la moindre minute de cet Euro pour l’instant en raison d’une gêne au mollet, la capitaine des Bleues Griedge Mbock a pour autant toujours été présente dans la vie du groupe, jusqu’à le rejoindre au moment fatidique de la phase finale.

Ce jeudi 17 juillet était un petit évènement. Après avoir lancé son Euro en faisant tourner le capitanat entre chaque vice-capitaine tricolore - Sakina Karchaoui, Grace Geyoro et Sandie Toletti, l’équipe de France retrouvait sa capitaine, Griedge Mbock, en conférence de presse. Le sourire de la défenseure centrale du PSG est à peine masquée, après plus d’un mois d’absence des terrains. 

"Griedge est présente à mes cotés, c’est une bonne nouvelle, se félicite Laurent Bonadei à peine assis sur l’estrade. Elle a souffert en silence, mais elle était présente tout le long de sa convalescence avec ses partenaires pour donner de bons conseils. C'est pour ça que je la mettais sur la feuille de match, parce qu'elle est capitaine, elle est précieuse dans le vestiaire et aussi en dehors."

Presqu’un mois après avoir ressenti une gêne au mollet droit, Mbock est déclarée "apte à démarrer" face à l’Allemagne annonce le sélectionneur, qui a dû lancer dans le grand bain les jeunes Alice Sombath et Thiniba Samoura, 21 ans, en son absence lors du premier tour. "Je me sens très bien, assure aujourd’hui celle qui a hérité du brassard de Wendie Renard, évincée juste avant l’Euro. J’ai forcément pas mal d'impatience parce que j’ai été éloignée des terrains un peu longtemps. J'ai aussi pris toute l'énergie que l'équipe m'a transmise et ça m'a permis de tenir pendant ces moments d’absence."

Omniprésente

La capitaine n’a pas quitté le groupe d’une semelle durant ce début de compétition réussi sans elle. Elle est présente à chaque séance d’entraînement collectif, même si elle doit se contenter de l’observer depuis son vélo de réathlétisation ou ne fait que l’échauffement au début. Comme lorsqu’elle apparaît tapis à la main avec les kinés pour venir suivre le décrassage des remplaçantes depuis le bord du terrain, au lendemain de la victoire face à l’Angleterre. Loin du carré vert, elle assume aussi son rôle de capitaine et remet par exemple à Grace Geyoro un maillot symbolique pour sa 100e sélection.

Toujours sur le banc malgré son incapacité à disputer la moindre minute, la défenseure a reconnu avoir souffert des matchs de poules à rebondissements de ses coéquipières. "Elles ont un peu joué avec mon cœur parfois, rigolait-elle lundi en conférence de presse après la victoire 5-2 face aux Pays-Bas. Sur le banc, j’ai pris beaucoup de plaisir à les voir jouer. On avait un groupe relevé, difficile, malgré ça elles ont fait le job. J’ai une pensée pour mes coéquipières en défense centrale, Thiniba (Samoura), Maëlle (Lakrar) et Alice (Sombath) qui ont fait un excellent travail. Elles méritent de jouer."

Un retour en manque de rythme, pas de confiance

Pour gérer au mieux cette période délicate, Griedge Mbock a fait appel à Thomas Sammut, le préparateur mental faisant partie du staff de Bleues : "Il m'a beaucoup aidé pour me rappeler que je faisais aussi partie intégrante du groupe et qu’il fallait que je continue de jouer ce rôle de capitaine, que je reste au plus près du groupe pour pouvoir leur donner cette énergie et que moi aussi je puisse m’imprégner de cette énergie pour qu’il n’y ait pas de décalage quand je serai apte à jouer."

Le mental de la défenseure, annoncée titulaire face à l’Allemagne, semble bon. Pour le reste, elle fait confiance à celles qui ont permis d’amener les Bleues jusqu’à ce quart de finale, alors qu’elle vivait intensément chaque rencontre depuis le banc de touche. "Je n’ai pas forcément d’appréhension parce que j’ai confiance en mes coéquipières. Et même si au niveau du rythme je n’ai pas joué depuis un mois, je sais qu’elles pourront m’aider à le combler. C’est aussi la chance de faire un sport collectif", sourit-elle.

Si Laurent Bonadei n’a pas voulu dévoiler qui serait l’autre défenseure chargée d’accompagner la capitaine dans cette charnière face à l’Allemagne, Maëlle Lakrar étant elle aussi de retour de blessure, il savoure son retour : "Le fait d'avoir Griedge qui revient dans la défense, ça fait du bien parce que ça donne plusieurs options. Surtout c'est une joueuse d'expérience qui a un très haut niveau de performance."