Cette "histoire amusante", comme elle le dit elle-même, a été racontée par Wamser lors du media day avant le début du tournoi. Mais à ce moment-là, la nouvelle venue était loin de se douter que lors de la course au titre des Allemandes en Suisse, elle serait la remplaçante de Giulia Gwinn après moins de 40 minutes de jeu.
Après l'absence douloureuse de la capitaine, la jeune femme de 21 ans a fait ses débuts inattendus dans le tournoi pour l'équipe féminine de la DFB en tant qu'arrière droite. Contre le Danemark mardi (18h00/France 4) à Bâle, elle doit poursuivre sa performance contre la Pologne(2-0) avec son caractère intrépide et son style de jeu dynamique.
"Nous sommes totalement convaincus de son talent", a déclaré la directrice sportive de la DFB Nia Künzer à propos de Wamser, qui pourrait devenir la révélation de l'Euro. Pourtant, la native de Herford n'a été reconvertie que récemment dans l'équipe nationale des moins de 23 ans, passant du poste d'ailière à celui de latérale - un chemin vers le maillot national qui la relie à Gwinn.
"Une boule d'énergie insaisissable"
"Calle", comme ses coéquipières appellent Wamser, est également considérée comme une fonceuse intrépide en dehors du terrain. Après l'Euro, elle poursuivra sa carrière au Bayer Leverkusen - Wamser manquera beaucoup à Francfort, et pas seulement à son ancienne coéquipière de l'Eintracht, Laura Freigang.
"Carlotta est une boule d'énergie incroyable sur le terrain", s'est enthousiasmée la collègue de la DFB au sujet de Wamser, qui poursuit ses études par correspondance en sciences du sport à côté du football. Wamser a participé à la préparation des deux buts contre la Pologne, et grâce à son sang-froid, ses nerfs ont également joué sur la très grande scène.
"Sur le moment, j'ai été jetée dans le grand bain, c'était plutôt bien, car je n'ai pas eu le temps de me poser de questions", racontait-elle le lendemain :"Joue juste au foot, je me suis dit. J'étais complètement en transe".
Elle a toutefois ressenti l'adrénaline encore plus longtemps par la suite."Je me suis endormie vers 5h30. Quand le jour s'est levé, je me suis dit : "Oh, merde"", raconte Wamser en souriant.
Wamser devra être à nouveau bien réveillée pour son quatrième match international, afin de pouvoir, dans le meilleur des cas, valider son ticket pour les quarts de finale avec la sélection allemande. Avant le coup d'envoi, sa mère jouera sans doute à nouveau un rôle dans ses pensées, elle lui aurait finalement conseillé avec insistance :"Carlotta, quand tu chanteras l'hymne, chante à tue-tête" !