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Angleterre-Espagne (1-1, 3 t.a.b 1) : les notes de la rédaction de Flashscore France

Angleterre-Espagne (1-1, 3 t.a.b 1) : les notes de la rédaction de Flashscore France
Angleterre-Espagne (1-1, 3 t.a.b 1) : les notes de la rédaction de Flashscore FrancePhoto par FABRICE COFFRINI / AFP

Encore vainqueures aux tirs au but, l'Angleterre a su se défaire d'une Espagne qui l'avait pourtant battue en finale de Coupe du monde il y a trois ans. Mais limitée tactiquement, la Roja a craqué. Les notes de la rencontre.

Angleterre

Hampton (8) - Bronze (6), Williamson (6), Carter (7), Greenwood (6) - Toone (5) remplacée par Mead (4), Walsh (6), Stanway (6) - Hemp (7), Russo (6) remplacée par Agyemang (4), James (3) remplacée par Kelly (7)

Espagne : 

Cata Coll (7) - Ona Batlle (6), Irene Paredes (6), Laia Aleixandri (5), Olga Carmona (3) - Aitana Bonmati (7), Patri (7), Alexia Putellas (4) - Del Castillo (4), Esther (4), Mariona (6)

La MVP : Chloe Kelly

Comment ne pas voir en Chloe Kelly ce qu'il manque chez beaucoup d'attaquantes ? Du sang froid, un instinct de tueuse, un excès de confiance qui n'est tout sauf un boulard et un charisme certain. Entrée cette fois-ci beaucoup plus tôt qu'à l'accoutumée en raison de la rechute de Lauren James à la 41e minute, la numéro 18 anglaise a fait parler la poudre à la 57e minute avec un centre puissant croisé de la tête par Alessia Russo. Et comme la belle histoire n'en finit plus pour celle qui a passé l'Euro dans le rôle de supersub sauveuse des Lionesses, c'est à elle qu'est confiée la tâche de transformer le dernier tir au but. La spécialiste de l'exercice avec sa course d'élan si particulière ne tremble pas et renvoie elle-même l'Angleterre sur le toit de l'Europe, trois ans après avoir déjà marqué le but décisif lors de la finale à Wembley. 

La Patronne : Hannah Hampton

Propulsée numéro un par Sarina Wiegman avant le début de la compet, alors qu'elle était jusqu'ici en balance avec l'historique Mary Earps, Hannah Hampton a encore livré une prestation écoeurante devant des Espagnoles peu inspirées au moment de frapper au but. Après avoir maintenu les siennes dans un temps réglementaire compliqué pour les Lionesses, elle sort deux tirs au but lors de la séance et est logiquement élue, encore, joueuse de la partie.

La Bonne Surprise : Vicky Lopez

Celle qui vient tout juste de fêter son 19e anniversaire avait demandé pour l'occasion de faire 15 minutes d'exercice devant le but avant la finale. Mais Montse Tomé avait refusé pour garder ses jambes fraîches pour l'échéance. Un pari presque gagnant puisque la plus jeune du groupe a failli être l'héroïne de toute l'Espagne sur ses combinaisons avec Salma Paralluelo. Son entrée et celle de Claudia Pina auront de toute façon permis à la Roja de changer de visage, après avoir montré des limites offensives passé l'heure de jeu.

La Déception : le plan tactique de Montse Tomé

Si l'Espagne a très rapidement dominé l'Angleterre en début de partie, elle n'a jamais su enfoncer son adversaire pour sceller enfin un premier titre européen. Enfermées dans un schéma qui ne connaît du renouveau qu'avec les entrées de Claudia Pina et Vicky Lopez, les Espagnoles se frustrent et multiplient les combinaisons offensives foireuses. Certes, la Roja joue mieux lorsqu'elle aligne 11 joueuses sur 11 issues ou formées au FC Barcelone, mais Salma Paralluelo, en échec sur toute la compétition, ne réussit toujours pas à se révéler comme la numéro 9 qui s'était transcendée il y a deux ans en Australie. Pire, elle et Pina, replacée dans l'axe au Barça et qui excelle comme faux neuf en Catalogne, se marchent sur les pieds, avec la sensation qu'un basculement entre les deux permettrait à l'Espagne de profiter de la vitessse de sa numéro 18 dans un couloir où Lucy Bronze est à bout de souffle. L'ajustement n'est jamais fait et l'Espagne s'entête dans un schéma qui ne fonctionne pas, jusqu'à échouer aux tirs au but.