Après s'être imposé 1-0 en terres basques fin février lors du match aller, le Real Madrid avait à cœur de conclure cet excellent résultat par une qualification mardi à Santiago Bernabéu. Malgré l'enjeu, la première grosse surprise de Carlo Ancelotti était le choix de laisser Mbappé au repos, au profit d'Endrick. Un choix fort, mais entendable au regard des prochaines échéances des Madrilènes, notamment en C1. Enfin, l'autre grosse décision -et pas des moindres- était la titularisation de Camavinga en tant que latéral gauche. Une indication pour la double confrontation contre Arsenal ? À voir si Mendy sera de retour d'ici là.
Mais c'est bien la Real Sociedad qui va transformer le rêve madrilène en cauchemar, puisque les Txuri-urdin sonnent la révoltent au quart d'heure de jeu par l'intermédiaire d'Ander Barrenetxea (16e). Trouvé seul à droite, alors que Lucas Vázquez est complètement pris de court, l'attaquant espagnol déclenche une frappe à ras de terre du pied droit, qui passe entre les jambes de Lunin. Si le latéral droit du Real est le premier que l'on point du doigt, au ralenti, on observe que ce dernier couvre le dézonage de son coéquipier Raúl Asencio.
Les Madrilènes sont forcément pris de court, alors qu'ils ont eu l'opportunité d'ouvrir le score plus tôt après une reprise acrobatique d'Endrick (9e) et une frappe de Vinicius Jr (10e). Sauf qu'heureusement pour le Real, les deux hommes seront à l'œuvre à la demi-heure de jeu. Depuis le couloir gauche, dans son camp, l'ailier gauche brésilien adresse une magnifique passe en profondeur de l'extérieur, trouvant le jeune attaquant de 18 ans. Face à Remiro, ce dernier garde sa lucidité et lobe du pied gauche le portier espagnol (31e). Du départ de l'action jusqu'à la finition, tout est grandiose, les Merengues ont de nouveau un pied et demi en finale de Coupe du Roi.
Le prince madrilène de la Copa a une nouvelle fois frappé, lui qui inscrit ainsi son cinquième but dans la compétition cette saison. Une réalisation qui a mis un coup derrière la tête des Basques, incapables de répondre ou de réagir dans les quinze dernières minutes de la première mi-temps, tandis que les hommes de Carletto, eux, contrôlent les temps de possession et de non-possession.
Fin de match rocambolesque à Bernabéu, Rüdiger sauve le Real
Le Real Madrid, comme la Real Sociedad, aurait pu réclamer tous deux un penalty suite à deux actions litigieuses. La première, l'accrochage entre Vini et Kubo dans la surface madrilène, terminant par une poussette du Brésilien sur le Japonais (45+2e). Léger, mais interprétable. La seconde, bien plus claire, la gifle non intentionnelle de Remiro sur Bellingham à la suite d'un duel dans les airs (49e). L'arbitre n'indiquera rien, le VAR non plus.
La suite du match est plutôt calme, étant donné que les deux équipes se neutralisent. L'homme de cette double confrontation, Endrick, buteur à l'aller et au retour, est remplacé par Kylian Mbappé pour la dernière demi-heure (66e). Un changement décisif ? Pas sur la première grosse occasion après le changement, puisque c'est Zubimendi qui est tout proche de marquer le deuxième but de la Real Sociedad (69e). Une opportunité qui annonce le pire pour les Madrilènes.
En effet, sur l'action suivante, un ballon repoussé par la défense du Real est récupéré à gauche par Marin, qui déborde trop facilement Camavinga, avant de centrer en force dans la surface. Problème, le ballon est dévié par Alaba du pied droit, qui envoie le ballon dans ses propres cages (72e). Peu flamboyant en première mi-temps, les Merengues montrent un visage similaire en seconde période et se voient une nouvelle fois obligés de revenir au score. Seront-ils sauvés par une nouvelle fulgurance individuelle ?
Pas tout de suite. Encore une fois, Camavinga est pris sur son côté gauche, cette fois par Kubo, qui trouve Oyarzabal à l'entrée de la surface. La frappe de l'Espagnol est encore déviée par le malheureux David Alaba, qui trompe son portier Lunin (80e). Coup de froid à Bernabéu, le Real Madrid est éliminé virtuellement, mais pas officiellement.
Et comme toujours, il suffit d'un tour de magie à cette équipe pour retourner une rencontre sur sa pelouse. Vinicius Jr, qui ne réalise pas le meilleur de ses matches, est encore à l'origine du deuxième but madrilène sur une action exceptionnelle : fin de corps pour éliminer Traoré, accélération pour déposer son adversaire et centre millimétré pour Bellingham, qui fusille Remiro (81e). Le Real dormait, il est finalement réveillé par son joueur Brésilien et son public qui monte la voix. Finalement, c'est Tchouaméni, de la tête, sur un corner, qui permettra aux Merengues de revenir à hauteur (86e).
On se dit que le but du Français sera le point final d'une fin de seconde période totalement loufoque. Eh bien non. Une faute de Camavinga va couter cher à son équipe, car sur le coup franc qui suit, Oyarzabal, qui prend le meilleur sur Alaba, profite de la sortie catastrophique de Lunin pour marquer le quatrième des siens de la tête (90+3e). Un but synonyme de prolongation !
Celle-ci sera intense, engagée -alors qu'Olasagasti aurait pu voir le rouge sur un tacle assassin à Vinicius Jr-, et verra le Real Madrid marquer le but décisif dans les dernières minutes. Sur un nouveau corner, cette fois-ci rentrant, Güler offre à Rüdiger un magnifique ballon au premier poteau, qui est repris de la tête par l'Allemand (115e). Au terme d'un match complètement rocambolesque, le Real Madrid se qualifie donc pour la finale de la Coupe du Roi 2025. Son adversaire sera le vainqueur du match Atlético-Barça. On a hâte !