Ils ont réussi à mener à Montjuïc dans le premier 1/4 d'heure à l'aller. Ils ont ensuite été rattrapés par les Barcelonais. Quelques jours plus tard en Liga, les Colchoneros ont répété l'opération. Avec deux buts d'avance, ils se pensaient à l'abri. C'était sans compter sur le retour express du Barça. Résultat : l'Atlético a encore perdu face aux Blaugranas (4-2), une tendance qui se répète inlassablement depuis 2021.
Un état d'esprit avant tout
En l'espace de quatre ans, l'Atlético n'a gagné qu'un match contre le FC Barcelone. Celui-ci s'est déroulé le 21 décembre dernier (2-1). Forcément, grâce à cette victoire, le club de la capitale espagnole était attendu au tournant lorsque le tirage au sort a convenu de la double confrontation en 1/2 finale de Coupe du Roi. Et ils ont été au rendez-vous. Après avoir encaissé un but rapidement, ils se sont relevés. Mais... Ils se sont laissé rattraper.
Quelques jours plus tard, en Championnat, tout était à refaire. Etant donné que les Colchoneros étaient partis chercher le nul (4-4) en Coupe, leur capacité à maîtriser le Barça se trouvait encore dans toutes les têtes. Cependant, comme à son habitude contre les Culés, l'Atlético a encore cédé. Un comportement récurrent ne facilitant définitivement pas la victoire.
En effet, si ces dernières années, l'Atlético a toujours perdu face à l'ogre barcelonais même lorsqu'il était favori, c'est surtout parce que de mauvais choix stratégiques ont été faits par Diego Simeone. Plus généralement, les Rojiblancos ont souvent défendu d'emblée, au lieu de déployer leur jeu. Et même s'ils ont encaissé, ils ont continué à jouer comme s'ils n'avaient pas les éléments pour répondre.
Cela a coûté des points dans la course au titre, et démontré les faiblesses psychologiques ainsi que le complexe d'infériorité que l'Atlético cultive. Néanmoins, en quête de revanche après la défaite concédée il y a deux semaines, Antoine Griezmann et ses coéquipiers pourraient renverser la vapeur. Koke l'a dit lui-même cette semaine : "Nos supporters ne nous ont jamais déçus et il est temps pour les joueurs d'aller de l'avant et de les emmener en finale". Pour y arriver, ils doivent en revanche reprendre du poil de la bête.
Des failles à combler
L'Atlético n'a pas gagné la moindre rencontre toutes compétitions confondues depuis le 1er mars dernier. En difficulté défensive et laminés au milieu de terrain, les joueurs se reposent sur les qualités individuelles pour resplendir. Ce n'est pas faute d'avoir par exemple tenté d'animer le dernier tiers contre l'Espanyol ce week-end (1-1). Mais, en manque de créativité et trop immobilisé face aux percées adverses, le club perd en qualité.
La forme du milieu de terrain change aussi la donne. Rodrigo de Paul n'est pas toujours juste dans ses transmissions, ni inspiré créativement, l'absence de Koke - qui devrait revenir ce mercredi - a laissé trop d'espaces aux rivaux et un trou dans le leadership sur le terrain, et l'impulsivité de Pablo Barrios ne garantit pas une efficacité assez importante.
Les percées de Samuel Lino et Giuliano Simeone sur les côtés sont également intéressantes, mais pas forcément justes. En cas de récupération basse de l'adversaire, les espaces sont exploités et l'Atlético se retrouve surmené.
La tâche n'est pas insurmontable. Seulement, les Colchoneros vont devoir s'employer à la rigueur pour espérer déjouer les plans d'Hansi Flick et ses hommes. Sinon, une nouvelle défaite contre le Barça s'ajouterait à l'historique des deux clubs.