Après une victoire peu transcendante, mais nécessaire vendredi contre l'Azerbaïdjan, l'équipe de France s'était rapprochée d'une nouvelle phase finale de Coupe du monde. En déplacement en Islande, les Bleus pouvaient même se qualifier dès ce soir en s'imposant et si l'Ukraine ne battait pas les Azéris. Mais cette qualification allait bien finir par arriver, et les enjeux internes étaient donc multiples ce soir.
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Les Bleus ne faisaient pas mystère de leurs ambitions : sur le premier corner, Christopher Nkunku butait à bout portant sur Elías Rafn Ólafsson. Très vite, la France confisquait le ballon, mais difficile de trouver la faille dans le mur islandais. Hormis une frappe mièvre de Jules Koundé (15e), il n'y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent.
Alors Lucas Digne tentait sa chance de 50 mètres (18e), car les Bleus semblaient en panne d'idées offensives avec leur équipe renouvelée. De nombreuses tentatives de redoublement pour créer le décalage, mais quand c'était fait, Jean-Philippe Mateta ratait totalement sa reprise (21e). Hormis un face-à-face (hors-jeu) perdu par Albert Guðmundsson, les Islandais n'étaient eux guère dangereux.
Mais leur défense restait parfaitement organisée pour résister aux inconstants assauts bleus. Et ce qui devait arriver arriva : un coup franc mal dégagé, un ballon qui traîne dans la surface, Victor Pálsson saisit l'occasion et pousse le ballon dans les filets pour la plus grande joie du Laugardalsvöllur (39e).
Néanmoins, les Bleus, au bout des arrêts de jeu, allaient se créer une énorme double occasion sur une tête de Florian Thauvin sauvée à bout portant par Ólafsson, puis la reprise de Mateta sortie sur la ligne par la défense. À la pause, le coup était parfait pour l'Islande (1-0).
Les Bleus cèdent deux points
De l'envie, les Bleus en faisaient preuve. Mais l'ensemble renouvelé manquait de justesse. Trop de combinaisons inachevées, de centres imprécis. Et forcément, tout heureux d'avoir ouvert le score, les Islandais garaient le bus. Un retourné de Thauvin faisait passer un léger frisson (58e), mais globalement, l'ensemble manquait de prestance.
Et quand, par miracle, un ballon arrivait, après un corner, dans les pieds de Nkunku, il l'envoyait dans les nuages (61e). Heureusement, le Milanais se rattrapait en partant de son aile gauche, pour un enchaînement crochet intérieur - frappe enroulée qui laissait Ólafsson pantois.
Dès lors, le match redevenait Bleu. Lucas Digne mettait le portier à contribution d'une lourde frappe (67e), avant que les Français ne prennent l'avantage sur un jeu à trois parfaitement léché pour trouver Jean-Philippe Mateta en bout de chaîne. Première titularisation, premier but pour lui. Mais voilà, Kristian Hlynsson exploitait un relâchement défensif immédiat, et remportait avec maîtrise son face-à-face avec un Mike Maignan battu deux fois sans avoir rien à se reprocher (70e).
On avait toutefois le sentiment que les Bleus s'en sortaient bien avec ce nul, mais il y avait la place. Cependant, les Bleus ne semblaient plus avoir la moelle nécessaire, et retombaient dans une domination stérile, malgré quelques situations intéressantes.
Nul 2-2 donc, le premier des Bleus après trois victoires dans cette campagne. Mais même si l'Ukraine s'est rapprochée en battant dans le même temps l'Azerbaïdjan, la France sera à la Coupe du monde si elle l'emporte contre les Ukrainiens le mois prochain.
Homme du match Flashscore : Kristian Hlynsson