C'est un remake de la finale de l'Euro U17 disputée en juin dernier où les Bleus ont été vaincus lors de la séance des tirs au but par les Allemands (0-0, 4-5 aux t.a.b.). Ce samedi, les joueurs de Jean-Luc Vannuchi ont l'opportunité de prendre leur revanche face à la Nationalmannschaft et de marquer l'histoire de cette catégorie. Imiter la génération 2001, des Florent Sinama-Pongolle et autres Anthony Le Tallec, tel est l'objectif.
"On les connaît par cœur, a assuré le sélectionneur aux médias de la FFF. Il n'y aura donc pas de surprise. On les a joués en poules et en finale à l'Euro. C'est la revanche de celle-ci… On fait deux finales en six mois. C'est extraordinaire. Maintenant, il faut ramener la coupe à la maison." Le ton est donné par l'homme de 53 ans qui vivra donc sa troisième rencontre face à cette équipe allemande, tombeuse de l'Argentine aux tirs au but en demi-finale (3-3, 5-3 aux t.a.b.).
Ramener la deuxième "à la maison"
Et pourtant, face au Mali, l'équipe de France s'est retrouvé face à la difficulté de devoir remonter au score, après un but encaissé juste avant la pause de Diarra. Les Bleuets, sûrs de leur force et profitant d'un carton rouge chez l'adversaire, ont retourné la situation en 13 minutes grâce à Yvann Titi et Ismail Bouneb, avant de tenir le résultat. Une réaction qui montre la force de caractère de cette équipe, qui était sur 11 matches consécutifs sans encaisser de but.
"Après le but à la mi-temps, l'important pour moi était de rassurer l'équipe, a poursuivi Vannuchi. Le fait de ne pas avoir encaissé de but depuis onze matches, je ne voulais pas que cela casse la dynamique. Et, ils ont su, comme contre l'Espagne en demies de l'Euro, renverser la tendance."
Déjà buteur en quart de finale, le jeune joueur de Valenciennes a donc récidivé en demi-finale de la Coupe du monde U17. Un véritable atout pour cette équipe, lui qui a avoué que c'était "une très grande fierté de représenter la France" à la fin de la rencontre, ajoutant que c'était grâce au "mental" que ces derniers avaient pu atteindre une deuxième finale consécutive en six mois.
"Pour moi, le joueur frisson des Bleus, c'est bien lui, nous raconte Adrien Mathieu (@Scipionista), chroniqueur de l'émission Hors Jeu sur Twitch. Notamment après son coup-franc contre le Mali. C'est peut-être par lui que viendra la décision. C'est un gamin explosif, il sait tirer les coups de pied arrêté, il manie bien la balle, il se positionne parfaitement entre les lignes. Et s'il y a bien un quelqu'un côté qui peut faire la différence, c'est lui."
Très certainement était-ce une physionomie de match nécessaire pour faire comprendre à ses joueurs certaines choses. Être arrivé en demi-finale sans encaisser de but est forcément positif. Mais, en huitièmes, la rencontre contre le Sénégal avait été délicate et c'est sur un fil que les Bleuets se sont qualifiés pour le tour suivant. Là, en réussissant à retourner une situation compliquée, forcément, le moral est au beau fixe. Pour le sélectionneur français, il n'y avait pas de quoi paniquer à la mi-temps, sachant les joueurs de qualité qu'il possédait.
"J'ai un groupe extraordinaire, j'ai un staff extraordinaire, je pense qu'on mérite réellement cette place en finale. C'était dur, les organismes ont souffert une nouvelle fois. Je pense que l'on est au bout nerveusement, mais pas encore physiquement. On va regarder les GPS, mais on en a encore sous la semelle pour ramener le titre à la maison."
De statut d'outsider à favori ? Au départ, les Bleuets n'étaient pas l'équipe la plus attendue pour arriver en finale. Plus ou moins rescapés, ces derniers partaient derrière des équipes comme l'Argentine, l'Angleterre, le Sénégal ou le Mali. Cependant, le destin en a voulu autrement – deux de ces équipes ont été éliminées par l'équipe de France –, et les garçons de Vannuchi, après être arrivés en Indonésie avec humilité, ont l'occasion d'écrire l'histoire dans cette Coupe du monde U17.
"L'équipe s'est montrée solide défensivement et a su faire preuve de caractère dans la gestion des émotions. On parle quand même de U17 et U18 ! Ils sont très matures pour appréhender ce genre de moment. Face au Sénégal – où ils n'étaient pas favoris –, et contre l'Ouzbékistan, ils se sont montrés patients. C'est une formation calibrée pour les matches couperets et la finale sera, en ce sens, intéressante", conclut Mathieu.
Ce samedi, les U17 de l'équipe de France ont l'opportunité d'aller prendre leur deuxième Coupe du monde de leur histoire. Une rencontre à suivre avec les commentaires audio de Flashscore à partir de 13h00.
