Le président américain a reçu une médaille des mains du patron de la FIFA, Gianni Infantino, après la diffusion d'une vidéo annonçant cette décision et faisant une liste des efforts de médiation menés par le milliardaire.
"C'est ce que nous voulons d'un dirigeant", a dit le patron de la FIFA, énumérant des accords de paix signés sous la houlette de Donald Trump.
"C'est l'un des grands honneurs de ma vie", a commenté le président américain, dans une allocution d'une rare brièveté, après avoir mis la médaille autour de son cou. Il avait juste avant dit "mériter" cette distinction.
La FIFA avait annoncé en novembre la création de ce prix, censé récompenser "les énormes efforts d'individus qui unissent les gens et apportent l'espoir aux générations futures".
Il ne faisait aucun doute que le président américain serait le premier lauréat.
L'ONG de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a déploré vendredi dans un communiqué qu'il n'y ait eu "aucune transparence" autour de ce choix.
Elle a annoncé avoir demandé à la FIFA "une liste des candidats, des juges, des critères", mais n'avoir pas obtenu de réponse.
Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président républicain affiche une très grande proximité avec le patron de la FIFA, qu'il a plusieurs fois reçu à la Maison Blanche.
Donald Trump assure avoir réglé pas moins de huit conflits dans le monde depuis son investiture, en négociant en particulier un cessez-le-feu à Gaza.
Les experts jugent toutefois ce chiffre exagéré, soit parce que son intervention a été inexistante ou minimale dans certains processus de paix, soit parce que ses efforts de médiation n'ont pas, dans certains cas, réellement mis fin aux affrontements armés.
Donald Trump n'en estime pas moins mériter le prix Nobel de la paix, qui est allé cette année à l'opposante vénézuélienne Maria Corina Machado.
Entre autres lots de consolation, le président américain a déjà été nommé à la tête d'un "conseil pour la paix" chargé de superviser la mise en oeuvre de l'accord sur Gaza, et il vient de donner son nom à un "Institut de la paix" siégeant à Washington.
L'opposition démocrate et nombre d'associations de défense des droits de l'homme accusent le milliardaire de mener une politique plus belliqueuse que pacifique, en déployant l'armée dans certaines villes américaines, en multipliant les expulsions de migrants ou en déclenchant des frappes contre des embarcations en mer des Caraïbes.
S'il se veut le "président de la paix", Donald Trump est aussi un dirigeant fasciné par la puissance militaire, qui a insisté pour que le ministère de la Défense américain soit renommé en "ministère de la Guerre".
