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Première balle de qualification à la Coupe du monde 2026 pour l'Espagne

Les Espagnols contre la Bulgarie le mois dernier.
Les Espagnols contre la Bulgarie le mois dernier.CESAR MANSO/AFP

Avec quatre victoires en quatre journées, l'Espagne, championne d'Europe en titre, est déjà prête à composter son billet en première classe pour la Coupe du monde 2026 aux États-Unis, au Canada et au Mexique. Un cinquième succès, samedi en Géorgie, pourrait lui suffire.

Cela fait déjà plusieurs mois que le cap du navire espagnol est fixé sur le continent américain. Et ni les nombreuses blessures, ni les adversaires, tous sans réponse face à la puissance collective de la Roja, ne sont pour l'instant parvenus à le faire dévier de sa route.

Si les hommes de Luis de la Fuente, auteurs jusqu'ici d'un sans-faute avec 12 points en quatre journées, ne sont pas encore mathématiquement qualifiés, ils le doivent en partie à la résistance de la Turquie (2ᵉ, 9 points).

Une cinquième victoire, samedi à Tbilissi, face à la Géorgie du vice-champion du monde français Willy Sagnol, pourrait cependant permettre aux champions d'Europe en titre de rejoindre la France et l'Angleterre, premières grandes nations européennes qualifiées, si les Turcs ne s'imposent pas face à la Bulgarie.

Ils devront, à l'inverse, patienter jusqu'à mardi prochain pour sceller leur qualification, face à la même Turquie, à Séville. Il faudrait alors un véritable cataclysme pour que les Espagnols soient privés de la première place et doivent passer par les barrages.

Yamal encore absent

Comme lors de la dernière trêve, la Roja va être privée de la moitié de ses titulaires, blessés ou pas à 100 % physiquement : Rodri, Pedri, Lamine Yamal, Nico Williams, Dani Carvajal...

Mais c'est surtout l'absence du prodige barcelonais, une nouvelle fois appelé par son sélectionneur avant d'être renvoyé en Catalogne pour se remettre d'un traitement par radiofréquence pour soigner une pubalgie qu'il traîne depuis septembre, qui fait parler à Madrid.

Critiqué pour sa gestion de la blessure de l'ailier de 18 ans, Luis de la Fuente a regretté, tout comme la Fédération espagnole de football, ne pas avoir été informé au préalable de cette intervention ayant eu lieu le matin même de la convocation, ce lundi. Il a tenté d'éteindre la polémique, à la veille du match décisif en Géorgie.

"La meilleure nouvelle dans tout cela, c'est qu'il lui reste 15 ans à passer avec nous. Il faut penser au présent et à l'avenir. Et le présent, ici, cela signifie que compter sur les joueurs que nous avons pour gagner et presque assurer la qualification", a-t-il déclaré en conférence de presse.

Son équipe, invaincue depuis 29 matches en compétition officielle, malgré la finale de Ligue des nations perdue aux tirs au but face au Portugal en juin dernier, a prouvé que son réservoir de talents était bien assez rempli pour continuer à dérouler son jeu collectif.

"L'une de nos plus grandes forces c'est le groupe si uni que nous avons. Cela fait deux ou trois ans que nous jouons ensemble, on se connait tous parfaitement. Et cela nous facilite grandement les choses pour que notre jeu reste fluide", a estimé le milieu d'Arsenal Martin Zubimendi.

Le remplaçant de Rodri, le Ballon d'Or 2024 qui peine à enchaîner depuis son retour de blessure, refuse, tout comme son coach, de s'enflammer.

"Pour être la meilleure sélection du monde, on doit le démontrer au jour le jour et en remportant le Mondial. Mais avant cela, on doit d'abord se qualifier", a-t-il ajouté.

Les deux hommes disent se méfier du potentiel géorgien, notamment le champion d'Europe parisien Khvicha Kvaratskhelia, le gardien de Liverpool Giorgi Mamardashvili et l'attaquant de Villarreal Georges Mikautadze.

Mais Tbilissi, la capitale géorgienne, devrait en théorie n'être qu'une nouvelle étape sur la quête du nouvel Eldorado espagnol : une deuxième étoile sur le maillot.