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Où en sont les favoris à un peu moins d'un an du Mondial 2026 ?

Cristiano Ronaldo en Ligue des nations mercredi.
Cristiano Ronaldo en Ligue des nations mercredi.ALEXANDRA BEIER/AFP

Si le Brésil et l'Angleterre ont changé de méthode en appelant des sélectionneurs étrangers pour renouer avec les sommets, les autres favoris du Mondial 2026 (11 juin-19 juillet) qui commence dans un an s'appuient toujours sur leurs forces habituelles comme l'Espagne et la France.

L'Allemagne rajeunie

La Mannschaft de Julian Nagelsmann, coach de 37 ans aux idées nouvelles qui s'appuie sur les bases de données numériques, avance avec une nouvelle génération, celle de Florian Wirtz et Jamal Musiala, 22 ans tous les deux. L'Allemagne, 13 fois demi-finaliste en 20 participations (record de présence dans le dernier carré), figure systématiquement au rang des favoris, mais elle reste sur la pire série de son histoire en Coupe du monde : deux éliminations au premier tour.

L'Angleterre change de méthode

Les Three Lions s'en sont remis à l'Allemand Thomas Tuchel pour essayer d'enfin décrocher un second titre international, 60 ans après le Mondial 1966 à domicile. Après deux finales malheureuses de Championnat d'Europe, contre l'Italie (1-1, 3 t.a.b. à 2) puis l'Espagne (2-1), l'Angleterre s'est rapprochée du Graal. Pour le décrocher enfin, elle compte sur une génération dorée, emmenée par Jude Bellingham et Bukayo Saka et toujours guidée par Harry Kane. Elle a parfaitement commencé ses qualifications pour 2026 avec deux victoires faciles contre l'Albanie (2-0) et la Lettonie (3-0).

Argentine toujours au sommet

Lionel Messi (191 sélections, 112 buts) est toujours là et l'Albiceleste trône toujours au sommet du football mondial et du classement FIFA. Déjà qualifiés pour la Coupe du monde, les tenants du titre ont fait la leçon au Brésil (4-1) dans la zone Amsud, même sans leur génial capitaine. Ils ont gagné la Copa América 2024 et n'ont perdu que trois matches sur 28 depuis leur titre mondial. Ils semblent même plus forts avec les confirmations au niveau international de leurs attaquants Julian Alvarez et Enzo Fernandez (tous deux à l'Atletico de Madrid).

Brésil à l'italienne

À la peine dans le groupe de qualification sud-américain, la Seleçao s'en est remis à Carlo Ancelotti, son premier sélectionneur étranger depuis l'éphémère passage de l'Argentin Filpo Nuñez en 1965. Les quintuples champions du monde devraient se qualifier, mais ils souffrent, à l'image du terrible 4-1 subi à Buenos Aires face aux rivaux historiques argentins, une déroute qui avait entraîné le limogeage de Dorival Junior. Neymar n'est pas encore revenu d'une énième blessure, mais le Brésil compte sur le génie de "Carletto" pour renouer avec la gloire.

L'Espagne sûre de ses forces

Toujours dominatrice et maîtresse du ballon, la Roja semble encore plus forte avec l'éclosion ou la confirmation, autour du Ballon d'or 2024 Rodri, de retour d'une longue blessure, de quelques-uns des meilleurs joueurs du monde dans ses rangs, le très jeune Lamine Yamal (17 ans) ou le Barcelonais Pedri. Vainqueur de la Ligue des nations et de l'Euro 2024, l'Espagne a retrouvé l'appétit des années 2008-2012 où elle a tout gagné.

La France et ses talents

Sélection la plus régulière au haut niveau depuis 30 ans, la France, championne du monde en 2018 et finaliste en 2022, s'appuie toujours sur "un vivier exceptionnel", comme le dit son défenseur Ibrahima Konaté. À l'image de Désiré Doué, éblouissant en finale de Ligue des champions, ou Michael Olise, qui a porté les Bleus en quarts de finale de Ligue des nations contre la Croatie (0-2/2-0, 5 t.a.b. à 4), la formation française offre toujours de nouvelles perles à Didier Deschamps, qui bouclera aux États-Unis, Canada et Mexique un bail de 14 ans.

Le Portugal compte toujours sur CR7

Cristiano Ronaldo marque toujours pour la Seleção, pas plus tard que mercredi contre l'Allemagne (2-1) en demi-finale de Ligue des nations, son 137ᵉ but en 220 sélections ! La star avide de records court toujours après la Coupe du monde, le seul trophée qu'il n'ait jamais remporté – et le Portugal non plus. Il ferait mieux que Dino Zoff, champion du monde avec l'Italie en 1982 à 40 ans, et pourrait devenir le seul joueur à disputer six fois l'épreuve. Et derrière son mentor, l'équipe de Roberto Martinez compte sur une nouvelle génération très forte, avec notamment les quatre champions d'Europe du Paris Saint-Germain, Nuno Mendes, Vitinha, João Neves et Gonçalo Ramos.