Plus

Mike Maignan v Lucas Chevalier : quel numéro 1 pour l'équipe de France ?

Lucas Chevalier (à gauche) et Mike Maignan (à droite) à l'entraînement.
Lucas Chevalier (à gauche) et Mike Maignan (à droite) à l'entraînement.FRANCK FIFE/AFP
La récente arrivée de Lucas Chevalier au Paris Saint-Germain relance le débat du portier en équipe de France. À l'heure où Mike Maignan perd de la visibilité en club, son coéquipier en gagne considérablement. Cela bouleversera-t-il la hiérarchie en ces rassemblements de fin d'année ?

En mars dernier, Didier Deschamps était catégorique. Mike Maignan était le numéro 1 des gardiens français. Un statut qu'il a particulièrement bien endossé lors de la séance de tirs au but contre la Croatie (deux arrêts). Mais voilà, entre temps, Lucas Chevalier a poursuivi son ascension jusqu'à devenir le meilleur gardien de la saison 2024/25 de Ligue 1 (trophée UNFP). Désormais au PSG, il évolue avec les Champions d'Europe en titre, et va bénéficier d'une nouvelle expérience importante. Peut-être même assez pour bousculer la hiérarchie.

Mike Maignan, incontestable

La qualité du gardien n'est plus à remettre en question. Si en club, Maignan a connu des hauts et des bas, il conserve toujours une stature importante du côté de Milan. En équipe de France, il a su reprendre les rênes après le départ d'Hugo Lloris, tout en assurant une bonne arrière garde. Une sécurité appréciée, bien que certains matchs aient été plus compliqués que d'autres.

Grâce à cette expérience acquise, ainsi que cette capacité à se montrer régulier, il est toujours considéré comme le numéro 1 des Bleus. "Le poste de gardien est spécifique. Au-delà de la qualité des uns et des autres, il y a évidemment l’expérience", avait d'ailleurs martelé DD en conférence de presse en mars.

D'autant plus qu'en ce début de saison, le joueur affiche une bonne solidité. Deux clean sheets sur trois journées, et un match à oublier contre Cremonense (2-1, note Flashscore de 5,8/10), l'ont relancé. De plus, son statut de capitaine des Rossoneri lui confère une nouvelle place de choix. Elle rappelle également ses qualités de leaders, essentielles sur le terrain.

Il semblerait également qu'en septembre, rien ne change. Le sélectionneur français a assuré jeudi dernier que "La priorité reste le numéro 1. À partir du moment où il maintient sa performance... Logiquement, il sera amené à connaître sa première sélection tôt ou tard". Ceci, donc, quand bien même Chevalier progresse.

Lucas Chevalier : en pleine élévation

Cela n'a échappé à personne cet été : Chevalier est désormais le gardien n°1 du PSG. À 23 ans, le Nordiste prend donc en grade, et en responsabilités. En tant que dernier rempart parisien, il a déjà eu à défendre sa cage en Supercoupe d'Europe face à Tottenham (victoire de Paris, 2-2, 4 t.a.b 3). Il a également pu s'accoutumer à sa nouvelle équipe contre Nantes et Angers. Et contre Toulouse, il a beau avoir encaissé trois buts (6-3), il a surtout été au rendez-vous pour stopper deux penalties. Ce qui a forcément été repris sur la toile.

"Il est là. Sur un plan personnel, son changement de club l'expose plus. Non pas qu'il n'avait pas de lumière à Lille, mais c'est différent au PSG", a reconnu Deschamps. "Mais, il y a une hiérarchie chez les gardiens, même si elle peut être évolutive". 

D'autant plus que Chevalier n'a jamais pu prouver en Bleus. Convoqué depuis novembre 2024, il a passé les six matchs suivants sur le banc. Par conséquent, il ne peut pas prétendre à une place de titulaire, là où Maignan a ravi son coach. Il a la capacité, en revanche, de se démarquer à l'entraînement.

"J'ai vécu une saison d'un top gardien européen. J'ai fait 50 matchs. J'ai su garder le cap", déclarait-il en mai dernier. À lui de tout donner pour faire perdurer ce statut et pourquoi pas, concurrencer à long terme l'actuel numéro 1 tricolore.