Mardi, on a appris que les hommes d’Eric Chelle ont boycotté l’entraînement à Rabat en raison de différends persistants avec la Fédération nigériane de football concernant des primes impayées.
Malgré les interventions des hauts responsables de la Commission nationale des sports et du président de la Fédération nigériane de football, les joueurs restent fermes et refusent de revenir tant que leurs exigences n’auront pas été pleinement satisfaites par les instances du football national.
Ce blocage suscite l’inquiétude chez les supporters et les acteurs du football, alors que les triples champions d’Afrique doivent relever le défi de s’imposer lors d’un match décisif face aux Panthères, une équipe qui a manqué de peu la qualification directe pour affronter les champions d’Afrique en titre, la Côte d’Ivoire.
Au moment de rédiger cet article, Flashscore a contacté plusieurs membres de la NFF, qui ont tous refusé de commenter la crise en cours. Toutefois, des sources indiquent que des efforts sont intensifiés en coulisses pour résoudre la situation au plus vite.
Si l’on se fie au tweet du capitaine William Troost-Ekong, les Super Eagles pourraient ne pas honorer le rendez-vous de jeudi soir au stade Moulay Hassan de Rabat. Dans sa publication, il précise que les joueurs communiqueront une mise à jour dès qu’une solution aura été trouvée.
"Dès qu’une solution sera trouvée, nous serons les premiers à le confirmer. Toute autre déclaration, affirmation ou demande autre que celle légitime mentionnée ci-dessous est fausse. Tout ce que nous voulons et continuerons de faire, c’est nous concentrer sur les grands matchs à venir", a écrit Troost-Ekong en citant un tweet du journaliste Oluwashina Okeleji.
Avant cela, le groupe avait publié un communiqué espérant une résolution rapide de cette situation embarrassante : "L’ensemble du groupe, y compris les officiels, s’est abstenu de s’entraîner aujourd’hui au Maroc en raison de problèmes non résolus concernant des paiements en attente. Les Super Eagles attendent une résolution rapide afin de poursuivre leur préparation pour le match de jeudi contre Gabon. Merci. Les joueurs."
Pour replacer les choses dans leur contexte, les litiges liés aux primes ne sont pas nouveaux dans le football nigérian. Au fil des années, les joueurs des Super Eagles ont régulièrement été confrontés à des situations similaires avec la Fédération nigériane de football concernant des droits impayés.

De son côté, la sélection gabonaise reste sereine face à la crise qui secoue le camp nigérian et a intensifié sa préparation. Si l’entraîneur Thierry Mouyouma reconnaît que l’équipe de Chelle part favorite, il affirme que ses joueurs aborderont la rencontre avec confiance et sans crainte.
"Nous savons que le Nigeria, grande nation africaine, est favori, et ce statut d’outsider nous convient parfaitement", a confié Mouyouma à Afrik Foot. "Le Nigeria aura plus de pression, c’est logique. Mais si nous respectons cette équipe pour tout ce qu’elle représente, nous ne la craignons pas. Nous connaissons la valeur de son effectif, les dangers que représentent Victor Osimhen et Ademola Lookman. Et je pense que le Nigeria nous connaît très bien. Nous savons que pour jouer la Coupe du monde, il faudra battre les Super Eagles, puis RD Congo ou Cameroun, et une ou deux équipes en mars. C’est un long parcours. Nous le savions, mais ces matchs feront progresser l’équipe et le staff technique. Il y a de gros enjeux, et émotionnellement, je préfère que nous disputions des matchs comme celui du 13 novembre, comme ceux de la CAN, plutôt que des rencontres amicales".
Historiquement, le Nigeria est clairement favori pour l’emporter, au vu de son bilan lorsque les deux équipes se sont affrontées et de son classement FIFA.
Cependant, les Panthères, emmenées par Pierre-Emerick Aubameyang, restent une équipe redoutable, invaincue lors de ses sept derniers matchs toutes compétitions confondues. Leur dernière défaite remonte au 15 novembre 2025, avec une lourde défaite 5-1 face au Maroc, pays hôte de la CAN 2025.

