L'UEFA a validé la demande de la Serbie de relocaliser la rencontre, prévue le 11 octobre, avec l'accord de l'Albanie. "La raison principale est la sécurité, non seulement pour les supporters, mais surtout pour les joueurs et toutes les personnes impliquées dans ce match", a expliqué la fédération serbe de football dans un communiqué.
"Une telle affiche atteint le plus haut niveau de risque et requiert un contrôle total afin d'éviter des incidents, comme il y en a eu lors des dernières confrontations entre les deux équipes."
En 2014, en match de qualification à l'Euro 2016, un drone portant un drapeau faisant la promotion d'une "Grande Albanie" avait survolé le terrain, déclenchant la colère des supporters serbes qui avaient envahi le terrain, entraînant l'interruption définitive du match. L'Albanie avait été déclarée vainqueur sur tapis vert (3-0).
Le drapeau en question représentait un État albanais étendu, incluant le Kosovo, une province qui a déclaré son indépendance vis-à-vis de la Serbie en 2008, que Belgrade ne reconnaît pas.
Les deux équipes se sont retrouvées une année plus tard, à Elbasan, en Albanie, au milieu de nombreuses tensions et d'une forte présence policière. La presse avait rapporté à l'époque que le bus de l'équipe serbe avait été attaqué avec des pierres, en amont du match.
La Fédération internationale (FIFA) a déjà sanctionné la fédération serbe en juin pour des "discriminations et violences racistes" venues de ses supporters lors d'une rencontre contre Andorre.
"Relocaliser et organiser le match à Leskovac réduit grandement le risque de potentiels incidents", a ajouté la fédération dans son communiqué.
Le Dubocica Stadium de Leskovac, construit il y a deux ans, peut accueillir tout juste 8 000 personnes, une capacité très réduite par rapport aux 52 000 places du stade de Belgrade. La Serbie est actuellement troisième du groupe K, juste derrière l'Albanie, deuxième, et l'Angleterre, première.