Sous la direction de Gennaro Gattuso, la Nazionale a repris ses esprits, mais n'a pas encore beaucoup de certitudes. Elle a enchaîné trois victoires de suite, la dernière (3-1) en Estonie samedi, en marquant pas moins de treize buts, et s'est emparée de la deuxième place du groupe I, avec trois points d'avance sur Israël.
Mais l'Amérique reste loin : les Azzurri, absents des deux dernières Coupes du monde, comptent six points de retard sur le leader norvégien (18 pts) qui a certes disputé un match en plus, mais qui dispose d'une différence de buts nettement favorable (+26, contre +7 à l'Italie).
Même si les quadruples champions du monde devaient réaliser un sans-faute, en remportant leurs trois derniers matches, dont la "finale" du groupe contre la Norvège le 16 novembre à San Siro, ils ne devraient pas décrocher la première place et la qualification directe pour la prochaine Coupe du monde.
Gattuso, qui a succédé en juin à Luciano Spalletti remercié après la déroute d'Oslo (3-0), ne se fait plus guère d'illusions et vise désormais ouvertement la deuxième place.
"On joue gros ce mardi, car si on gagne, on peut mettre Israël hors de l'équation pour les barrages et bien préparer ces barrages", a estimé l'ancien milieu de terrain de l'AC Milan.
10 000 manifestants attendus
Face à Israël, battue 5 à 4 au terme d'un match au scénario fou en septembre à Debrecen (Hongrie), "Rino" pourrait être privé de Moise Kean, touché à une cheville contre l'Estonie et auteur de six buts lors de de ses quatre dernières apparitions en Azzurro.
Mais le secteur offensif de la Nazionale, qui affichait ces dernières années un rendement famélique, est en plein renouveau, avec Mateo Retegui (quatre buts sous Gattuso), Giacomo Raspadori (deux buts en trois matches) ou encore le grand espoir Francesco Pio Esposito.
Quatre jours après un Norvège-Israël (5-0) ayant donné lieu à des manifestations propalestiniennes à Oslo, les autorités italiennes se préparent à "une journée à risques", a reconnu le ministre de l'Intérieur, Matteo Piantedosi.
"Tous les matches sont à risques, mais risques ne signifient pas alarmisme, mais plutôt attention maximale", a-t-il insisté.
Quelques 1 000 policiers vont être déployés dont les rues d'Udine, choisie pour son éloignement des grands centres urbains italiens où des centaines de milliers de personnes ont défilé début octobre en scandant "Stop au génocide", et dont le maire a espéré jusqu'à la semaine dernière que le match soit délocalisé.
Avant le coup d'envoi, même si la première phase du plan de paix à Gaza a été menée à bien avec la libération d'otages israéliens lundi, 10 000 manifestants sont attendus pour un défilé sous haute-surveillance à partir de 17h30 (15h30 GMT).