"Nous avons manqué de plusieurs conditions fondamentales pour pouvoir bien faire", a déclaré Tudor après la défaite 5-2 contre City. Mais, il n'a pas voulu s'attarder sur ce résultat : "Maintenant, nous avons un autre match devant nous. Nous allons nous reposer et avancer".
Cette rencontre, les Bianconeri s'apprêtent à la disputer ce mardi soir. L'objectif est évidemment de gagner afin de poursuivre l'aventure américaine alors que l'équipe italienne aux multiples titres nationaux n'a jamais remporté la Coupe du monde des clubs.
En effet, son apparition est arrivée après le dernier titre de la Vieille Dame en Ligue des champions, c'est-à-dire lors de la saison 1995-1996. À l'époque, la Juve avait remporté une seconde Coupe Intercontinentale après celle glanée en 1985.
Ajouter un nouveau trophée majeur dans la vitrine ne serait pas de refus, mais au regard de la forme des équipes encore en lice, il semble difficile d'imaginer les Bianconeri aller au bout. Cette saison, ils ont terminé 4ᵉ de Serie A de justesse après avoir été éliminés dès les 16ᵉˢ de finale de C1 – face au PSV Eindhoven. La dernière fois que l'on a vu la Juve franchir un tour à élimination directe, c'était à l'hiver 2019.
Depuis, il y a eu une demi-finale de Ligue Europa, il y a deux ans, mais le parcours n'est franchement pas resté dans les mémoires. C'est donc le moment idoine pour Igor Tudor de parvenir à faire briller le club turinois. Maintenu à son poste au début du mois par le nouveau directeur général Damien Comolli, l'ex-technicien de l'Olympique de Marseille ne doit certainement pas attendre pour prouver à ses dirigeants qu'ils ont fait le bon choix.
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Pas la pression du résultat
C'est le moment pour se rappeler un heureux souvenir. Il y a un peu plus de dix ans, la Juve était parvenu à éliminer le Real Madrid dans une confrontation à élimination directe. Ce mardi, c'est un peu différent puisqu'il n'y aura pas de match retour, mais en 2015, Alvaro Morata et sa bande avaient réussi à se qualifier pour la finale de Ligue des champions malgré le statut d'outsider.
Le collectif d'Igor Tudor pourrait ainsi rappeler une époque bénie : celle de la décennie précédente lorsque la Juventus faisait partie des meilleures écuries européennes.
L'entraîneur croate est là pour ça. Là pour tenter de réveiller un monument. Mais, le défi est immense et il va falloir faire preuve de caractère pour prendre le meilleur sur Xabi Alonso et ses hommes. Ce dernier a, lui aussi, l'intention de marquer les esprits à l'occasion de ce match. Puisque l'Espagnol vient d'atterrir sur le banc madrilène avec l'intention de remettre les Madridistas au sommet.
Néanmoins, il a probablement plus de pression que son homologue, car Tudor sait qu'il n'est pas sous pression. Le plus dur arrivera à la fin de l'été quand les championnats nationaux auront repris ses droits. Pour le moment, l'occasion est de parfaire la préparation tactique et d'espérer des progrès vis-à-vis de ce qu'il a insufflé depuis son arrivée au printemps.
L'ancien joueur de la Juve souhaite animer son collectif de manière ambitieuse. L'idée est de rendre la Vieille Dame attractive sur le plan du jeu. Son prédécesseur a essayé, mais a échoué – la faute à un probable manque d'expérience au plus haut niveau. Reste à savoir si Tudor est capable de prouver sa valeur dans ce genre de rencontre.
Lors de la phase de groupes, contre le Wydad, les Bianconeri se sont montrés plutôt convaincants, bien que la faible opposition ait pu influer le résultat. Les Madridistas devront ainsi se méfier d'un certain Kenan Yildiz. L'international turc de 20 ans, auteur de 3 buts et 1 passe décisive depuis le début de la compétition, monte en puissance et pourrait, lui aussi, prendre son destin en main.