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Au PSG, une concurrence en berne au sein de l'effectif de Luis Enrique

Luis Enrique face à l'Inter Miami.
Luis Enrique face à l'Inter Miami.FRANCK FIFE/AFP
Le PSG s'avance vers son quart de finale de Mondial des clubs contre le Bayern Munich samedi (18h00) sans réelle alternative à son "onze" titulaire, relativisant les envies de concurrence de son entraîneur Luis Enrique.

"La saison va être longue, il est important que les joueurs soient là au moment opportun", avait déclaré le coach en tout début d'exercice, avec le Mondial des clubs en tête. Maintenant que l'on y est, le fameux "groupe de 18 joueurs" pouvant être titulaire, qu'il évoque régulièrement, s'est en réalité réduit à peau de chagrin.

Pour le premier match de la Coupe du monde des clubs, contre l'Atlético de Madrid, Luis Enrique a tout simplement aligné l'équipe qui avait atomisé l'Inter 5-0 en finale de Ligue des champions à Munich, deux semaines plus tôt. La victoire sans appel (4-0) a cimenté un peu plus la place des titulaires.

Seul Ousmane Dembélé, blessé – et qui pourrait enfin reprendre sa place de titulaire contre le Bayern – avait dû céder son rond de serviette à Gonçalo Ramos. Mais l'avant-centre portugais, transparent lors de ce match puis contre Botafogo, a involontairement donné envie à son équipe de revoir Dembélé au plus vite.

D'ailleurs, le match contre l'équipe brésilienne (défaite 1-0) est la meilleure preuve que sans les titulaires habituels, le PSG ne tourne pas suffisamment bien. Le milieu expérimental, avec les deux jeunes Senny Mayulu et Warren Zaïre-Emery pour épauler Vitinha, a affiché des lacunes rédhibitoires. Luis Enrique est d'ailleurs le premier à l'avoir compris puisqu'il a fait rentrer Fabian Ruiz et Joao Neves dès la 55ᵉ minute.

Hiérarchies

Après cette défaite, quand il a fallu assurer la qualification au dernier match contre les Seattle Sounders, Luis Enrique a de nouveau fait appel à la crème : Khvicha Kvaratskhelia et Désiré Doué en attaque, Vitinha, Ruiz et Neves au milieu, Achraf Hakimi et Nuno Mendes comme latéraux et Willian Pacho et Marquinhos en défense, sans parler de Gianluigi Donnarumma dans les buts.

Malgré la victoire tranquille (2-0), le seul test de la rencontre, Mayulu en faux 9, n'a pas complètement convaincu. Samedi, contre l'Inter Miami en huitièmes de finale, l'équipe type a plié le match en une mi-temps (4-0), avant que Luis Enrique ne repose certains cadres. Les Mayulu, Beraldo, Zaïre-Emery et Lee n'ont pu que gérer le résultat, sans ajouter d'étincelle ou instiller le doute dans la tête de l'entraîneur.

Une illustration parfaite des hiérarchies bien établies au PSG, quoi qu'en dise Luis Enrique, selon qui tout joueur peut être retiré de l'équipe type "sans qu'on ne voie la différence".

"Ce que j'aime le plus c'est la versatilité. Plusieurs joueurs peuvent évoluer à beaucoup de postes. C'est difficile pour l'adversaire de savoir où vont évoluer les joueurs", disait ainsi en milieu de saison l'Espagnol, qui ajoutait : "J'espère qu'on aura deux très bon joueurs par poste. La concurrence suivra, le club en bénéficiera".

Statues

Warren Zaïre-Emery est l'un des symboles de la baisse de concurrence observée depuis plusieurs mois. Propulsé titulaire au début de l'ère Luis Enrique, le "titi" parisien a dû se résoudre au retour en force de Fabian Ruiz en milieu de saison.

Freiné par des blessures à la cheville, doublé par meilleur et plus expérimenté que lui, "WZE" a dû faire des piges au poste de latéral droit quand Hakimi devait souffler. Ses rentrées récentes au milieu ont néanmoins été de nouveau prometteuses, mais pas de là à déboulonner l'une des trois statues de l'entre-jeu.

Parmi les habitués du banc, Kang-in Lee interpelle. Initialement recruté pour sa polyvalence, appelé à jouer les premiers rôles, il ne joue désormais plus que rarement. Au milieu de terrain ou au poste d'ailier, Luis Enrique lui préfère Mayulu voire Ibrahim Mbaye (17 ans).

Dans la catégorie des expérimentés, le champion du monde 2018 Lucas Hernandez, 29 ans, arrivé du Bayern Munich en 2023, n'a toujours pas réellement trouvé sa place, si ce n'est au poste de remplaçant de Nuno Mendes, latéral gauche. Le poste de prédilection de l'international français, défenseur central, est bouché par Willian Pacho mais aussi Lucas Beraldo, remplaçant numéro 1.

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