Selon la décision de la Commission de discipline de la FIFA, consultée par l’agence de presse LUSA, le joueur de 40 ans a écopé d’une suspension de trois matchs après avoir été expulsé directement lors de la défaite 2-0 face à la République d’Irlande le 13 novembre, lors de la cinquième et avant-dernière journée du groupe F des qualifications européennes pour la Coupe du monde.
Ronaldo a purgé sa suspension trois jours plus tard, manquant la large victoire à domicile contre l’Arménie (9-1) à Porto, qui a permis au Portugal de décrocher sa neuvième qualification, la septième consécutive, pour la plus prestigieuse compétition de sélections nationales.
Cela est intervenu avant que la FIFA n’examine l’appel de la Fédération portugaise de football (FPF), qui souhaitait éviter que l’attaquant ne soit suspendu plus d’un match, après sa toute première expulsion en 226 sélections.
Des circonstances atténuantes au cœur de l’appel
L’appel a été préparé après la défaite à Dublin, avec l’implication directe du président de la FPF, Pedro Proenca, et s’est concentré sur trois points principaux : l’ambiance d’avant-match créée par l’entraîneur de la République d’Irlande, l’incident ayant mené au carton rouge de Ronaldo, et l’absence de tout antécédent disciplinaire pour la star originaire de Madère.
D’après la commission, les propos de l’entraîneur islandais Heimir Hallgrimsson, qui avait accusé l’attaquant d’influencer l’arbitrage lors de la victoire 1-0 du Portugal contre l’Irlande le 11 octobre à Lisbonne (groupe F, troisième journée), ont créé "un environnement clairement et manifestement hostile" autour du capitaine de la sélection portugaise.
La FPF a également fait valoir que, lors de l’action ayant entraîné le carton rouge, Ronaldo "a été, comme à de nombreuses reprises pendant le match, retenu de façon flagrante dans la surface" et a réagi "par frustration" à la 61e minute, en assénant un coup de coude au défenseur central irlandais Dara O’Shea, sanctionné par l’arbitre suédois Glenn Nyberg avec l’aide du VAR.
La fédération, dirigée par Pedro Proenca, a aussi souligné le casier disciplinaire vierge de l’attaquant, rappelant qu’il n’avait jamais été expulsé "en plus de 200 matchs avec la sélection, ce qui est remarquable et témoigne de sa conduite exemplaire et constante."
La FPF estimait que ces arguments constituaient "des circonstances atténuantes plus que suffisantes" pour convaincre la FIFA que Ronaldo ne méritait pas plus d’un match de suspension, un objectif atteint avec la sanction infligée au capitaine.
Ronaldo placé sous probation d’un an
Sur les trois matchs de suspension, les deux derniers sont assortis d’un sursis d’un an, ce qui signifie que le recordman portugais de sélections (226) et de buts (143) pourra disputer le premier match de groupe de la 23e édition de la Coupe du monde.
"Si l’intéressé commet une nouvelle infraction de nature et de gravité similaires pendant la période de probation, la sanction avec sursis sera automatiquement révoquée et les deux matchs restants devront être purgés immédiatement lors du ou des prochains matchs officiels de la sélection portugaise. Cela n’exclut pas d’éventuelles sanctions supplémentaires pour la nouvelle infraction," a précisé la Commission de discipline de la FIFA, qui a également infligé une amende de 5 000 francs suisses (environ 5 400 euros au taux de change actuel).
Le tirage au sort de la phase finale de la Coupe du monde est prévu le 5 décembre à Washington, et la compétition se déroulera du 11 juin au 19 juillet de l’année prochaine.
Pour la première fois, 48 équipes participeront à un événement unique organisé par les États-Unis, le Mexique et le Canada, tous trois automatiquement qualifiés.
Après avoir décroché sa qualification directe, le Portugal n’a plus de matchs officiels programmés avant son entrée en lice à la Coupe du monde, mais devrait disputer des matchs de préparation lors des prochaines fenêtres internationales en mars et en juin, avec adversaires, dates et lieux encore à déterminer.