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Cinq défis à relever pour Carlo Ancelotti afin de redresser une Seleção en panne

Cinq défis à relever pour Ancelotti afin de redonner vie à une équipe brésilienne en perdition
Cinq défis à relever pour Ancelotti afin de redonner vie à une équipe brésilienne en perditionMARINA UEZIMA/Brazil Photo Press via AFP
Après un accueil chaleureux au Brésil, Carlo Ancelotti, premier sélectionneur étranger de la Seleção depuis plus de 50 ans, s'est donné pour mission de redresser une équipe en panne et de reconquérir ses supporters, à partir de jeudi contre l'Équateur, en éliminatoires de la Coupe du monde.

L'Italien de 65 ans a dirigé sa première séance d'entraînement lundi à Guayaquil, en Équateur, avant ce qui devrait être son premier match, si son transfert du Real Madrid passe l'examen de la FIFA. L'AFP identifie cinq problèmes auxquels Ancelotti doit faire face.

1. Se qualifier pour la Coupe du monde

"Le seul objectif est de gagner la Coupe du monde 2026", a déclaré Ancelotti lors de sa prise de fonction. Il faut d'abord s'y rendre.

Le groupe sud-américain est un marathon de deux ans et de 18 matches. La campagne du Brésil a été marquée par une première défaite à domicile en qualifications pour la Coupe du monde, 1-0 au Maracana contre le vieil ennemi argentin, dans le cadre d'une série de trois défaites consécutives en 2023 qui a mis fin au règne de l'entraîneur Fernando Diniz.

Leur dernier match a été une humiliation 4-1 en Argentine en mars, qui a mis fin au mandat de l'ancien sélectionneur Dorival Junior. Pourtant, le format est indulgent.

Les six premiers du groupe de 10 équipes se qualifient directement pour la Coupe du monde. Le Brésil est quatrième, avec six points d'avance sur le Venezuela, septième à quatre journées de la fin.

L'Équateur est certes deuxième du groupe, mais il n'a que deux points d'avance sur le Brésil, qui recevra ensuite le Paraguay, cinquième.

Les qualifications s'achèvent en septembre avec un déplacement au Chili, dernier du groupe, et un match à domicile contre la Bolivie, qui a du mal à se qualifier.

2. Identifer un avant-centre 

Le Brésil continue de produire des attaquants éblouissants, mais la chaîne de production s'est arrêtée au niveau des numéros 9. Au cours de ce siècle, Romario, Ronaldo et Adriano ont tous mené l'attaque et marqué des buts.

Le joueur le plus proche d'un numéro 9 classique dans la première équipe d'Ancelotti est un joueur qu'il a entraîné à Everton, Richarlison, aujourd'hui à Tottenham.

Pourtant, Ancelotti a déjà gagné sans attaquant de pointe. Son ancien club qui a remporté la Ligue des champions en 2024 était mené par deux BrésiliensVinicius Jr, qui fait partie de la sélection, et Rodrygo, qu'il n'a pas sélectionné. Ancelotti peut également compter sur Raphinha (Barcelone), qui a été co-meilleur buteur de la Ligue des champions cette saison.

3. Régler le problème du milieu de terrain

Le problème le plus important pourrait être l'approvisionnement des attaquants, a déclaré à l'AFP le journaliste brésilien Juca Kfouri, un vétéran du football brésilien.

Les centres de formation brésiliens se concentrent sur les milieux défensifs et les ailiers rapides plutôt que sur les créateurs classiques, ce qui fait que la Seleção manque d'idées dans l'entrejeu.

Lors des deux dernières sorties du Brésil, Dorival Junior a essayé Bruno Guimaraes, Gerson, André et Joelinton dans ce rôle. Aucun n'a convaincu.

À Madrid, Ancelotti "avait Toni Kroos comme ligne de ravitaillement pour Vini". "Le Brésil n'a pas de Toni Kroos", a déclaré Tim Vickery dans son podcast "Brazilian Shirt Name".

Ancelotti a rappelé Casemiro, l'ancien partenaire de Kroos au milieu de terrain du Real Madrid, même si le joueur de 33 ans qui évolue actuellement à Manchester United est avant tout un joueur défensif, afin d'ajouter, selon l'entraîneur, "du charisme, de la personnalité et du talent".

4. identifier des latéraux

L'offre en latéraux, tels que Carlos Alberto, Cafu et Roberto Carlos – autre marque de fabrique des grandes équipes brésiliennes – s'est également tarie.

Ancelotti a rappelé Carlos Augusto, qui faisait partie de l'équipe de l'Inter écrasée en finale de la Ligue des champions, et a choisi les deux joueurs de Flamengo Wesley Franca et Alex Sandro après les avoir vus jouer la semaine dernière lors de la victoire 1-0 contre l'équipe vénézuélienne du Deportivo Tachira en Copa Libertadores.

5. Reconquérir les supporters

Ancelotti doit reconstruire le lien entre l'équipe et le public. Une partie du problème réside dans le fait qu'après que le Brésil a remporté cinq Coupe du monde en jouant – la plupart du temps – le "jogo bonito" (le beau jeu), les supporters ont peu de patience face à la médiocrité.

Mais de nombreux supporters ont été rebutés par la façon dont le célèbre maillot jaune a été détourné comme symbole par les partisans de l'ancien président d'extrême droite Jair Bolsonaro.

"Cette question de l'appropriation du maillot par l'extrême droite a éloigné une partie du pays", a déclaré M. Kfouri, ajoutant qu'Ancelotti a fait appel aux supporters lorsqu'il a pris ses fonctions en disant : "J'espère avoir le soutien et l'aide du pays".